Au sujet de sa main tendue que le Chef de file de l’opposition qualifie d’«invisible», le Président de la République persiste et signe: «Ma main est tendue, elle l’est et le demeure».
Au lendemain de l’élection présidentielle organisée sur toute l’étendue du territoire national et dans les délais constitutionnels, élection qu’il remportée avec brio, le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta, dans un élan d’unité et de rassemblement, a tendu la main à l’ensemble de la classe politique malienne et à toutes les forces vives de la nation en vue de fédérer les efforts pour mieux pouvoir faire face aux défis de la paix, de la stabilité et du développement.
Conformément à cette volonté du Chef de l’Etat, et convaincu qu’une nation ne peut se construire dans les dissensions permanentes, le Premier Ministre Soumaïla Boubèye Maïga a multiplié les contacts et les démarches en direction des acteurs politiques, notamment les partis politiques, les leaders politiques et candidats à l’élection présidentielle de juillet – aout 2018. Cela pour créer les conditions d’une Démocratie fondée et opérationnelle sur la base du respect mutuel et de la considération réciproque, pour approfondir davantage le dialogue et la concertation aux de réunir les conditions d’un climat apaisé pour mener à bien les reformes politiques et institutionnelles nécessaires à la revitalisation et à la modernisation du cadre politique.
Contre toute attente, cette main tendue du Chef de l’Etat vue et acceptée par la plupart des leaders politiques et candidats à l’élection présidentielle semble «invisible» du côté de l’Honorable Soumaïla Cissé, candidat malheureux du second tour de l’élection présidentielle.
Lors de ses 100 jours de son second mandat, célébrés le lundi 24 décembre 2018, au Palais de Koulouba, le Chef de l’Etat est revenu sur la question. Aux dires du Président IBK, les conditions de sa réélection se sont déroulées conformément aux prescriptions constitutionnelles et le Juge constitutionnel a dit le Droit.
«Il n’y a aucun problème entre le Président de la République et les Maliens et il n’y a de problèmes entre IBK et personne. Evitez de personnaliser les choses», a tenu préciser le Chef de l’Etat.
Et IBK d’ajouter: «Ma main est tendue, elle l’est et le demeure. Mais si elle n’est pas visible, on ne peut pas dire qu’elle est invisible». On peut ne pas aimer IBK, mais il est une partie du Mali, on est obligé de l’aimer pour les cinq ans à venir, parce qu’il est President la République.
«La haine est lourde pour moi», a déclaré IBK, pour dire qu’il n’est pas une personne haineuse.
Le Chef de l’Etat dit avoir placé son Peuple au premier plan de son souci. Donc, la balle reste toujours lancée dans le camp de l’opposition.
Cyril ADOHOUN
Source : L’Observatoire