Depuis l’accession du « kankélintigui » à la magistrature suprême de notre pays, les scandales se succèdent, sans discontinuer : achat controversé de l’avion présidentiel, contrats d’équipements militaires, marchés de gré à gré, violation des règles les plus élémentaires du code des marchés publics….
Toutes ces affaires auraient un dénominateur commun : elles concerneraient les proches, voire très proches, du président de la République. Dont le slogan est : « Nul n’est et ne sera au- dessus de la loi ! ». Un an après son investiture en grande pompe, les Maliens semblent ne plus se reconnaître en celui qu’ils élu. Avec un score historique de plus de 77%.
Apprécié jadis pour sa fermeté et sa poigne de fer, IBK semble s’être assagi. Face aux détournements de deniers publics, à la corruption à ciel ouvert, à la délinquance financière rampante et à l’insécurité, IBK multiplie les promesses.
Las d’attendre, nos concitoyens brisent le silence. Qu’ils soient leaders religieux, hommes politiques, fonctionnaires, paysans, vendeurs de balaies ou mendiants……. Tous réclament l’arrestation des auteurs impliqués dans les surfacturations à la pelle, qui ont coûté au budget national la bagatelle de 38 milliards de nos francs. Tous, y compris les partis politiques de la majorité présidentielle ; mais aussi, les magistrats et les associations de défense des Droits de l’Homme.
Le président de la République va t – il accéder à leur demande en livrant, à la justice, tous les auteurs de ces scandales financiers, y compris ses proches, voire très proches ?
Une certitude : IBK joue sa crédibilité dans cette affaire.
Oumar Babi