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IBK et Cheick Modibo Diarra, deux ex-1ers ministres, un même lieu de lancement de campagne : Stade du 26 mars de Bamako

D’abord, votre journal Option, auteur de ces deux photos, doit vous souligner sa totale impartialité en précisant n’avoir reçu aucun contrat de publicité des équipes de ces deux partis : Le RPM de IBK et le RPDM de Cheick Modibo Diarra.
VOTE CHEICK MODIBO DIARRA RDPM SITE OFFICIEL

Certaines imitations bien réfléchies peuvent rehausser l’imitateur qui pourra par contre se rabaisser dans des tentatives irréfléchies de reproduction d’un grand Evénement d’un autre plus grand et plus fort.

En matière de capacité de mobilisation de ces deux hommes politiques, ces deux images prises, du même côté de la tribune découverte ou soleil du même Stade, sont plus parlantes que des commentaires.

Mais quelques rappels sont nécessaires sur ces deux hommes. L’un, IBK, a été 1er ministre du président Alpha Oumar Konaré pendant 6 années d’affilées. L’autre, Cheick Modibo Diarra fut, durant 9 mois, le 1er ministre de l’actuel président par intérim, Dioncounda Traoré. Ils ont, certes le même objectif d’occuper le fauteuil présidentiel du Mali, mais sont foncièrement différents sur le plan des expériences politiques acquises et du charisme.

 

Si Cheick Modibo n’a pas été un bon imitateur dans le choix de la manière et du lieu de mobilisation, la forme et le contenu de son discours ont mérité une bonne appréciation de son auditoire si petit soit-il.

Après avoir effectué le tour du stade, debout dans son 4X4 décapotable comme IBK l’avait fait, Cheick Modibo Diarra s’est adressé à son public d’abord en Bambara pendant 5 minutes et demi avant de poursuivre en français pendant une dizaine de minutes. Le président du RPDM a terminé son message en bambara, en une autre dizaine de minutes. Qu’à-t-il dit en substance ? ibk ibrahim boubacar keita stade 26 mars presidentielle 2013 rpm second tour

«  Nous sommes ici pour l’amour de la patrie » a dit Cheick Modibo, habillé en costume noir, avant d’annoncer ses priorités dont la première est « d’assurer aux maliens l’autosuffisance alimentaire ». La deuxième de l’orateur est de donner aux enfants du pays «  l’instruction, la formation professionnelle et des emplois ». En troisième lieu «  Faciliter à tous l’accès aux soins de santé ». Et sa quatrième priorité consiste à « résoudre les problèmes de routes, d’électricité, d’eau et surtout de sécurité », a-t-il mentionné avant de rappeler sa «  vision d’un Mali qui offre la même opportunité à tous ses enfants ». Il a en fin indexé : « Il nous faut changer de comportement et de mentalité ».

Dans leur tentative de camouflage de leurs carences dans la mobilisation, les organisateurs de campagne de Cheick Modibo Diarra ont décidé que le candidat fasse son intervention en bas à côté du podium. Dans le but de cacher aux caméras une tribune découverte quasiment vide, les organisateurs ont fait monter sur le podium, juste derrière le candidat, des jeunes qui ont tendu deux grosses banderoles dont les écritures étaient difficilement lisibles.

Quant au candidat du RPM, IBK, qui portait un boubou blanc et chéchia blanche, sa première priorité, est « la Réconciliation » qui passe par « l’organisation des assises nationales du Nord ». Deuxièmement, celui qui est surnommé «  Kankélétigui » par des maliens, pour son honnêteté, a choisi de faire «  la loi de programmation et d’orientation militaire dans l’ Armée nationale », troisièmement, pour la « Sécurité, la création de l’institut de prévention des crises et des conflits », quatrièmement, IBK, insiste sur la bonne gestion du pays par la lutte contre la corruption ainsi « l’adoption d’une loi contre l’enrichissement illicite pour une bonne Gouvernance », qui sera facilitée en fin par «  La création du service civique malien » pour promouvoir le Civisme.

Lors de sa bonne mais très longue intervention que son équipe de communication devrait minutieusement condensée, IBK, affectueusement appelé, « Mandé Mansa » aurait du s’adresser aux maliens, au moins, en une dizaine de minutes en Bambara, langue la plus parlée au Mali.

Etant, dans cette course d’occupation de Koulouba, le grand favori, IBK, doit favoriser ses nombreux admirateurs en leur parlant souvent dans une langue qu’ils comprennent mieux.

Attention : Il doit aussi et surtout être accessible à tout homme de média qui exprime le souhait de l’approcher en cette période cruciale où rien n’est totalement gagné d’avance.

Lacine Diawara, Option.

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