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Guinée: 50 morts dans des conflits ethniques

Le sud-est de la Guinée est secoué depuis plusieurs jours par des violences inter-ethniques qui ont fait plus de 54 morts, selon une source médicale citée par l’AFP.conflit ethnique tribal guinne nzerekoro peuls mandingues sosso

Les violences, concentrées autour de la ville de N’Zérékoré, près de la frontière ivoirienne, ont opposé depuis dimanche deux ethnies du sud-est de la Guinée, les Guerzé (chrétiens ou animistes) et les Konianké (musulmans). Aux combats à la machette et à l’arme à feu  sont venus s’ajouter les incendies, pour brûler les maisons, les véhicules et les victimes elles-mêmes.

Le dernier bilan officiel établi par le gouvernement faisait état d’au moins 16 morts et 80 blessés. Le correspondant de la radio d’Etat guinéenne RTG à N’Zérékoré a pour sa part déclaré qu’on ne saurait “peut-être jamais le nombre de personnes tuées dans ces affrontements, parce que des corps de gens découpés à la machette ne sont pas [transportés] à l’hôpital”.

 SITUATION “EN VOIE DE NORMALISATION”

Les violences avaient éclaté dans la nuit du 14 au 15 juillet à Koulé (environ 40 km au nord de N’Zérékoré), où trois jeunes Konianké ont été battus et torturés par des gardiens d’une station-service qui les avaient pris pour des voleurs. Deux d’entre eux sont morts quelques heures plus tard des suites de leurs blessures, donnant lieu à une spirale de représailles entre Konianké et Guerzé, selon une source policière.

Les violences se sont ensuite étendues à N’Zérékoré et à Beyla, près de la frontière ivoirienne. “Nous allons en finir cette fois avec les Konianké qui nous ont envahis et qui ont battu et incendié le domicile du patriarche de la ville et guide spirituel des Guerzé, Azaly Zogbélémou”, a affirmé un habitant de N’Zérékoré, prédisant que “ce sera pire qu’en 1991”, époque où les affrontements entre les deux communautés avaient fait plus de 200 morts.

Le porte-parole du gouvernement guinéen, le ministre Albert Damantang Camara, a parlé mardi d’une “situation en voie de normalisation” à la faveur d’un déploiement massif des forces de l’ordre. Dans une déclaration à la nation, le président, Alpha Condé, a appelé “les populations au calme”, affirmant que “toutes les dispositions” avaient été prises “pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens”.

Source: lemonde.fr

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