Alors qu’une manifestation était en gestation pour l’empêcher d’atterrir à l’aéroport, IBK a regagné Bamako la nuit de lundi à mardi, en toute discrétion.
En France pour participer aux obsèques des 13 militaires français décédés dans le Gourma, le président Ibrahim Boubacar Kéita est revenu en catimini au pays. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
IBK a pris son avion pour Paris, dimanche, juste après avoir présidé la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination du cheptel. Le lendemain, lundi, aux côtés des autorités françaises, il participe aux hommages rendus aux miliaires de Barkhane mais pas un mot de sa présence. Et il quitte la cérémonie alors que, dans son agenda, il devrait rencontrer la diaspora et lui donner les nouvelles du pays. Au moment où le sentiment anti-français s’amplifie et la mort en série des Fama continue.
Du moins, c’est l’agenda que souhaitait la représentation diplomatique malienne en France. Curieusement, IBK n’honore pas ce programme ; il regagne précipitamment Bamako à la fin de la cérémonie. Pourquoi ?
À Bamako, l’alerte est donnée sur d’éventuelles manifestations contre l’atterrissage de l’avion présidentiel. Sauf que les organisateurs de ladite manifestation n’avaient tous les détails : le président était arrivé nuitamment.
Le lendemain, au moment où les manifestants tentaient de s’y regrouper, la place de l’indépendance était quadrillée par un imposant dispositif sécuritaire. La manifestation est avortée faute de pouvoir atteindre sa cible qui était l’aéroport.
Moumouni Sacko
Source: Nouvelle Libération