Profitant de l’interview bilan qu’il a accordée à l’ORTM, le président de la République est sorti de ses gongs et a répondu aux partisans d’une conférence nationale souveraine.
« Non ! Rien n’interpelle une conférence nationale souveraine comme certains se plaisent encore à le penser », a répondu IBK, sèchement à la question de savoir si le Dialogue politique n’est pas une forme de conférence nationale bis.
Il a estimé qu’il est important de préciser les choses et les mettre en ordre. IBK a soutenu : « …chacun aura fait le constat de la nécessité aujourd’hui d’un dialogue en profondeur entre les Maliens… » Selon lui, toutes les thématiques proposées dans le cadre du Dialogue politique inclusif à savoir : la vie politique, le domaine économique, le domaine social, le domaine du vivre ensemble, les questions de paix et de sécurité sont des sujets assez importants et assez préoccupants qui suffiraient à nourrir un échange entre Maliens. Aussi, a-t-il a affirmé : « Si nous arrivons à le conduire sur ce terrain là, nous aurons servi le pays avec beaucoup de foi. » Encore une fois, il s’est voulu précis et clair que c’est ce qui est attendu d’eux. Avant de balayer d’un revers de main la question de conférence nationale. « Il ne s’agit pas d’une conférence nationale souveraine », a-t-il conclu sur la question.
Cependant, ils sont nombreux, les acteurs de la classe politique et de la société civile, qui continuent de réclamer une conférence nationale souveraine en lieu et place du format proposé par le régime. Ils estiment que ce format ne permet pas de toucher les problèmes fondamentaux de la nation. D’où leur réticence à y prendre part.
Qu’à cela ne tienne, le président IBK maintient son format qu’il veut inclusif et pense surtout qu’il va panser les plaies de la République. « Nous sommes au chevet d’un pays qui est malade, qui a besoin de soins urgents, de décisions fortes. Je crois qu’il faudrait que l’on se hâte lentement. Ce sera le cas pour que lorsque nous serons aux Nations unies, que nous ayons des choses fortes à dire au nom du Mali », conclut-il.
Mariétou DOUCOURE