IBK a profité de sa visite dans la région de Ségou pour rencontrer les partis politiques de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition de la région. Cette rencontre s’est déroulée mercredi 9 décembre au gouvernorat de Ségou.
Ce sont les responsables des partis politiques de la majorité qui ont ouvert le bal. Leur porte-parole a salué les efforts du président de la République et du gouvernement qui ont permis la création d’un statut de l’opposition ; la nomination d’un chef de file de l’opposition ; l’adoption de la loi pour la promotion du genre ; la signature de l’accord de paix ; la création du comité de suivi de cet accord ; la création de la Commission vérité, justice et réconciliation et la création d’un ministère dédié à la réconciliation nationale. Ils ont également salué la décision du gouvernement d’accorder 15% du budget au secteur agricole, la mécanisation du secteur par la subvention de 1000 tracteurs, les résultats encourageants engrangés cette année dans le domaine du sport, l’adoption de la Loi d’orientation et de programmation militaire et la création de la Haute cour de justice, avant de saluer les FAMa en s’inclinant devant la mémoire de ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur.
Ces réalisations, indiquent les partis de la majorité présidentielle de Ségou, ont permis au pays de se relever et de reprendre le train du développement. Ils ont réitéré leur soutien au président de la République et à son gouvernement. Avant de formuler quelques doléances. Il s’agit de la création d’une Cour d’appel à Ségou, la construction d’un pont sur le fleuve Niger, la poursuite de l’opération des pluies provoquées, l’augmentation du quota de Ségou dans les logements sociaux, la viabilisation de la zone industrielle de la région en vue de permettre l’installation des sociétés industrielles, etc.
L’intervention du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a porté sur la question du nord en rappelant que le Mali a connu le pire des destins qui est cette lancinante et bloquante question du nord du Mali. Le chef de l’Etat a expliqué toutes les étapes qui ont permis d’aboutir à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
« Tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile ont été impliqués dans le processus de négociation de cet accord lequel a été salué par le monde entier ». Pour IBK, malgré cela, certains ont trouvé les moyens de raser les murs en faisant croire que cet accord porte le germe de la répartition du Mali.
«Rien n’a été mis dans ce document qui soit attentatoire à l’intégrité et à la souveraineté du Mali. Dans les temps à venir, certains reprendront leurs esprits pour s’intéresser à ce pays et non à IBK », a-t-il affirmé. Pour lui, il n’y a aucune raison aujourd’hui de raser les murs. IBK assure de continuer à tendre la main à tout le monde, sans haine, pour l’intérêt du Mali.
Toujours au sujet de la sécurité, il a rassuré que les forces de sécurité montent en puissance et elles sont de plus en plus équipées. «Je suis en train de veiller sur le dossier de la sécurité comme du lait sur le feu. Le Mali sera sécurisé grâce à nos forces, vos frères et vos fils. La menace qui plane sur le Mali va s’estomper». En tout cas IBK promet de conduire le Mali à bon port.
Parlant du statut de l’opposition, IBK a expliqué que ce n’est pas un cadeau offert à l’opposition, mais une exigence démocratique pour faire du Mali un exemple de démocratie.
S’agissant de l’achat de l’avion présidentiel qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, le président de la République a précisé que cet avion est un fabuleux outil de travail pour mieux défendre les intérêts du Mali à travers le monde. L’ancien avion, a-t-il ajouté, était devenu un danger volant.
IBK a demandé à la majorité présidentielle de s’ouvrir aux autres. «Sachez vous ouvrir, n’ayez pas peur de l’autre. Celui qui n’a pas cet esprit-là est loin de moi » a-t-il confié à la majorité présidentielle.
Après les partis politiques de la majorité, IBK a également rencontré ceux de l’opposition. Ils étaient trois partis de l’opposition à répondre à l’appel du chef de l’Etat. Il s’agit de l’URD, le PS Yeleen–Coura et le PDES. L’opposition a salué la visite d’IBK dans la région afin d’écouter les populations et répondre à leurs aspirations. Ces partis politiques de l’opposition ont souhaité une prise en charge du problème de l’emploi des jeunes, du problème sécuritaire et une bonne distribution de la justice. Des sujets qualifiés de républicains par le président de la République. Pour lui, ce sont des sujets autour desquels opposition et majorité doivent se retrouver pour faire avancer le Mali. Il a expliqué aux leaders de l’opposition de Ségou sa volonté qui n’est autre que de rassembler tous les Maliens.
La rédaction