Sans jeter l’opprobre sur les établissements hospitaliers, certains d’entre eux sont décriés pour la qualité de leur accueil, les conditions de soins, d’hospitalisation et pour l’attitude de certains praticiens (ces démons du gain immédiat) qui trahissent même les valeurs humaines essentielles et le serment d’Hippocrate.
Heureusement que d’autres comme l’Hôpital du Mali mettent le malade au cœur du projet de soins et essaient du mieux qu’ils peuvent d’apporter une réponse satisfaisante aux préoccupations des patients et autres usagers. Cet établissement hospitalier, le seul situé sur la rive droite de Bamako, a tenu, hier, la 18è session de son conseil d’administration dans ses propres installations. La réunion était dirigée par le président du conseil d’administration, Badou Sambounou, en présence du directeur général de l’Hôpital du Mali, Ousmane Attaher Dicko.
Les administrateurs ont globalement apprécié les résultats obtenus par l’établissement hospitalier, fleuron de la coopération sino-malienne, qui ne cesse de faire ses preuves par la qualité. Ils ont aussi espéré que l’Hôpital du Mali maintienne le cap parce que l’établissement est hyper sollicité en attestent les statistiques. Pour le premier semestre de l’exercice en cours, il a réalisé 26.938 consultations externes, soit 102 % des prévisions.
L’hôpital a également effectué 48.325 examens de laboratoire, soit 99% des projections, 3.068 autres de scanner (un taux de réalisation de 116%) et 147 examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM), soit un taux d’accomplissement de 76% des prévisions. L’établissement a également performé dans le domaine des interventions chirurgicales avec 92% de réalisation des prévisions. En termes d’hospitalisation, 2.285 patients (soit 112% de la planification) ont été admis à l’hôpital au cours du premier semestre de l’année. L’Hôpital du Mali n’est pas resté non plus en marge de la lutte contre la Covid-19. Il est aussi en première ligne de la croisade contre ce démon planétaire et assure la prise en charge des patients testés positifs.
Le président du conseil d’administration expliquera que la session intervient dans un contexte de persistance de la Covid-19 et d’apparition du variant delta (qui semble être le plus virulent) dans la région Afrique. Il a salué les efforts accomplis par «le personnel médical qui est en train de mener une lutte implacable contre la Covid-19 grâce aux efforts du gouvernement et des partenaires». Et Badou Sambounou de rappeler certaines difficultés vécues par l’Hôpital du Mali, notamment l’insuffisance de ressources humaines, financières et matérielles, l’approvisionnement en médicaments et consommables mais aussi des problèmes de maintenance préventive et curative des équipements.
Le directeur général de l’établissement hospitalier a rappelé les statistiques qui parlent pour sa structure, évoqué des difficultés liées au contexte de Covid-19 et les perspectives. «Nous allons continuer le plaidoyer auprès des autorités pour avoir plus de ressources financières et humaines qui vont nous permettre d’assurer la maintenance des équipements indispensables pour les prestations», a relevé Ousmane Attaher Dicko. Et de poursuivre que le plaidoyer sera aussi fait pour la réalisation d’un autre bloc d’hospitalisation, l’extension du service de radiothérapie (est-il besoin de rappeler que l’Hôpital du Mali le seul à disposer d’un service de radiothérapie dans notre pays) et les activités de recherche.
Le premier responsable de l’Hôpital du Mali a aussi porté une appréciation positive sur la Mission médicale chinoise et sur le partenariat avec la Chaîne de l’espoir. À cet effet, il a précisé qu’une mission de ce partenaire privilégié aussi est venue prêter main forte à l’équipe de chirurgie thoracique (mais déjà autonome) pour la prise en charge de quelques cas de sténose caustique.
Rappelons donc qu’au regard des chiffres et des bonnes appréciations des administrateurs, on peut confirmer que l’Hôpital du Mali fait du bon travail et mérite d’être accompagné comme tous les autres hôpitaux dans l’aplanissement de ses difficultés, en termes de ressources (toutes confondues).
Bréhima DOUMBIA
Source : L’ESSOR