L’apparition du réseau social Tik Tok dans notre pays constitue aujourd’hui un vrai problème non seulement pour l’éducation des enfants, mais aussi sur la vie professionnelle de certains personnels. Lesquels n’épargnent rien dans leur quête effrénée du grand nombre d’abonnés sur Tik-Tok pour balancer n’importe quelle image. En plus des corps habillés, où il est fréquent de voir des agents en uniforme se trémousser avec les insignes de l’Etat sur la poitrine, d’autres agents des secteurs vitaux en termes de préservation de la dignité humaine sont entrés dans la danse. Désormais sur Tik-Tok à la malienne, on peut voir certains faire des vidéos dans des mosquées, des bureaux de l’administration publique et même dans des hôpitaux. Beaucoup de jeunes aujourd’hui au Mali sont influencés par ce nouvel réseau social sans mesurer les conséquences. C’est à ce jeu que certains élèves/étudiants en santé de l’Hôpital de Tombouctou se sont prêtés. Cela, pendant que les autres élèves/ étudiants prenaient soin d’une patiente qui apparemment n’allait pas bien. En effet, ces trois apprenants en santé dont un jeune homme et deux femmes se sont mis à tourner un spectacle d’enfer sur les réseaux sociaux. Ils dansaient comme sur une piste de nightclub, au moment où un humain se tordait de douleur. Plus grave, la malade a été mise comme image de décor.
Après la publication de cette vidéo sur Tik-Tok, il y’a eu des réactions. Ce faisant, à travers une note de service (N°013/HT/2022), la direction de l’hôpital de Tombouctou a pris la décision d’interdire l’accès à ses services pour formation à ces trois élèves/étudiants concernés. Espérons que leur établissement de formation prendra une décision similaire, pour que leur cas puisse servir de leçon à d’autres tiktokeurs du domaine de la santé.
Adama Tounkara
Source: Le Sursaut