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Hommage à Ali Farka Touré : UNE EXPOSITION POUR MAGNIFIER L’ŒUVRE DE L’HOMME

Il y a 8 ans, disparaissait le musicien Ali Farka Touré. On était le 7 mars 2006. L’anniversaire de sa disparition a incité la fondation qui porte son nom, en partenariat avec « Balani’s », à lui dédier une exposition intitulé « Le maire Grammy ». Cette exposition rend hommage, à la fois, à l’illustre artiste, à l’enfant de Niafunké, à l’icône planétaire du blues à travers des photos, de la musique, bien entendu, des vidéos, des livres, des instruments, des objets personnels de l’homme aux multiples dimensions.

Ali Farka Touré guitariste chanteur musicien

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, a présidé vendredi après-midi, le vernissage de cette exposition organisé dans les locaux de « Médina » à Médina-Coura en face de l’ECICA.

L’exposition retrace la vie et le brillant parcours de Ali Farka Touré, l’artiste émérite qui porta très haut les couleurs du Mali et de l’Afrique grâce à sa voix, sa guitare et à nombre d’actions remarquables.

L’exposition s’affiche dans deux salles où des dizaines de photographies en noir et blanc et en couleurs de divers formats de l’artiste en famille, sur scène, à l’étranger avec ses amis, sont  accrochées aux murs. Des objets personnels (pièces d’identité, passeports, permis de conduire, la célèbre « guitare bulgare ») de l’enfant de Niafunké sont exposés dans la première salle.  Dans la seconde, le visiteur peut voir les vêtements (essentiellement de grands boubous traditionnels) et les chapeaux que portait l’icône du blues malien.

Dans la même salle, deux postes de télévision sont installés. L’un diffuse des concerts donnés par Ali Farka Touré. Sur le second écran, défile le portrait du géant de la musique sous-titré en anglais. Les trois Grammy Awards  qu’il a remportés dont l’un en 2011 lors des 53è Grammy avec Toumani Diabaté, pour leur album « Ali and Toumani », consacré « meilleur album de musique traditionnelle », sont également exposés.

Dans l’une des salles, figure le  témoignage poignant de l’artiste Chab Touré : « Tout le répertoire d’Ali Farka Touré prend sa source dans le folklore traditionnel sonhraï, peulh ou tamasheq. Sur les cordes, il a transporté les paroles et les musiques des berceuses, des louanges et les chansons d’amour. Il a chanté et fait chanter des chœurs sur les scènes et dans les champs à Niafumké et dans les villes et villages environnants. (…) Ali a toujours été heureux et bon. Il était heureux en troubadour colportant sa musique de hameau de récolte en village de pêcheurs. Il était heureux de rapporter du mil, du riz, du poisson à la maison après ses tournées. Il était heureux loin des feux et des paillettes. Certains sont allés d’étonnement en étonnement devant le succès d’Ali. Lui seul savait à quelle profondeur il est allé se chercher. D’autres ont rendu et rendent encore des hommages à son œuvre. Lui seul savait de quelle nécessité celle-ci est née. A hauteur d’homme, restons dans ce souvenir tiède pour ne pas mourir de nostalgie. Fermons nos yeux, ouvrons nos mains et prions ».

Après la visite guidée conduite par le commissaire de l’exposition, Lassana Igo Diarra, l’ancien ministre de la Culture, Cheick Oumar Sissoko, a jugé que cette exposition était une très bonne initiative car Ali Farka a porté haut les standards musicaux du continent africain et de notre pays.  « Les grands hommes et les grandes femmes méritent une reconnaissance pareille. Ali Farka comme il aimait le dire : il faut aimer l’autre et pour aimer l’autre, il faut s’aimer soi-même », a rappelé le réalisateur.

L’ami du défunt et autre monstre sacré de la musique malienne, Toumani Diabaté, a salué la célébration : « Je dis merci et bravo à tout le monde. A tout ce qui ont travaillé, et qui continuent à travailler et travailleront pour la culture.  Peut-être que c’est une occasion que le Mali de réfléchir à  construire un musée pour la musique. On a vraiment besoin de ça ».

Pour Lassana Igo Diarra c’est une belle manière pour de rendre hommage à Ali Farka Touré. « Pour la première fois on n’a pu réunir ensemble trois Grammy. Le mérite revient  Aly Farka Touré. Un monument dédié à lui a été inauguré pour ce 8ème anniversaire. En tant que premier artiste malien à avoir un  Grammy Award, il mérite un musée ».

« Les mots me manquent pour commenter cette initiative. Ce n’est pas donné à tout le monde de susciter pareille mobilisation : ministres, célébrités, parents, enfants, amis, fans tout le monde est là. C’est vraiment quelque chose de très spécial », a commenté son fils Vieux Farka Touré.

Pour le ministre Mahamane Baby, cette exposition est une excellente initiative. « Ali Farka Touré était un grand artiste Il était respecté de tous. Il a fait connaitre le Mali et la culture malienne à travers le monde. Cette exposition est une manière  d’immortaliser encore  l’œuvre  de l’homme ». « Je suis personnellement impressionné par les objets traditionnels qu’il portait. J’étais très surpris de voir qu’il avait des chaussures fabriquées par les artisans locaux, les chaussures que portent les cavaliers au Nord », a souligné le ministre.

L’exposition est ouverte au public pour un mois.

Notons par ailleurs que dans le cadre des festivités marquant l’anniversaire du décès de Ali Farka Touré, un grand concert a regroupé samedi des stars de la musique malienne notamment Toumani Diabaté, Bassékou Kouyaté, Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Babani Koné. Le show s’est déroulé devant son domicile à Lafiabougou. Un match amical de football  a opposé l’équipe « Askia Club » de Lafiabougou »  et les « Icones » du même quartier.

S. TANGARA

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