Dans plusieurs localités du monde rural au Mali, il a été constaté que les cultivateurs se plaignent beaucoup du retard accusé par les distributeurs agréés d’engrais de l’Etat. Dans les agropoles comme la zone de Kadiolo, de Yorosso, Nion et Macina, les paysans ont du mal à trouver de l’engrais.
Le président de la chambre agricole d’agriculture de Kadiolo a été on ne peut plus clair, ils sont en manque d’engrais. Les paysans souffrent et l’approvisionnement est soumis à beaucoup de contraintes qui sont entre autres le recensement des champs qui s’est effectué au cours de la saison sèche et aussi les manœuvres politiques en cette période électorale.Certains leaders politiques se sont permis de conditionner l’accès à l’engrais aux suffrages des paysans. Notamment dans le centre du Mali, principalement dans la zone Office du Niger.
Dans les localités comme le cercle de Kangaba, plus précisément dans la commune de Séléfougou, les paysans ne comprennent pas ce qui peut justifier cette crise d’engrais. Selon le magasinier d’engrais de Toguna agro-industrie de la commune de séléfougou, l’an passé, ils ont eu 600 sacs d’engrais complexe et 600 sacs d’urée pour le premier ravitaillement.Maiscette année, ils sont en difficulté d’approvisionnement pour l’engrais d’urée.
Selon l’agent de l’OHVN sur place, les deux communes derrière le fleuve de Kangaba n’ont pas été approvisionnées comme il fallait. Chaque année la distribution se fait selon le recensement par hectare de chaque champ des paysans. Les champs de coton n’ont pas eu leur quota d’engrais instruit par les autorités. Selon le même agent, cela va se répercuter sur le rendement des récoltes.
Pour cette saison des pluies, la direction nationale de l’agriculture a envoyé dans ces zones 1300 sacs d’urée et 800 sacs d’engrais complexe. Ce qui n’équivaut qu’à la moitié des champs recensés dans la commune de Maramandougou et dans la commune de Séléfougou.
Dans ces zones fortement cotonnières, les paysans ont été obligés d’aller acheter de l’engrais subventionné de Toguna-agro-industrie par l’Etat pour couvrir le reste des champs de coton cultivés. Cette année, le marché des intrants agricoles a été émaillé de manœuvres politiques.
André Traoré
Soleil Hebdo