Votre journal n’est pas un habitué des vindictes populaires. Votre journal se veut respectueux de tous et votre journal ne veut pas se permettre d’accuser sans fondement. Mais quand votre journal, et au-delà, la structure éditrice du journal, se trouve victime de l’escroquerie la plus éhontée, elle n’a d’autres choix que de l’écrire.

Nous avons vu plusieurs vidéos de chroniqueurs sur Facebook, plusieurs publications de journaux nationaux, traitant le susnommé d’escroc de la pire espèce. Certaines accusations l’ont lié à des trafics de drogues, à des comportements jurant d’avec la religion et les mœursmaliennes. Nous n’avons en aucun moment souhaité accorder du crédit à ces accusations, dépourvues de preuves. En journalisme, seuls les faits font foi.

Qui est Harouna Sankaré ?

Maire de la commune de Ouenkoro, président du Mouvement pour l’Union des Maliens (MUM), guide spirituel, l’homme aux casquettes multiples, Cheick Harouna Sangaré s’est fait un nom au Mali par des actions dites de bonne volonté, teintées parfois d’un mépris pour ses fidèles. C’est fort de ce parcours de marabout et de maire qu’il a décidé de se présenter à l’élection présidentielle en faisant porter sa candidature par un mouvement crée en grande pompe par et pour lui dit Mouvement Pour l’Union des Maliens (M.U.M).

Harouna le candidat

L’agence éditrice de votre journal a, par le truchement d’un intermédiaire, été sollicité pour proposer des services de communication politique au candidat Sankaré. Pour prouver ses capacités, l’agence a été invitée à produire une vidéo de sensibilisation sur le vote citoyen au nom du M.U.M. Cette production n’a requis aucun déboursement d’argent du candidat ni de son mouvement. Elle a nécessité des fonds propres de l’agence qui a souhaité faire sa prestation et être payée après satisfaction du client. Cette vidéo a été produite au nom d’un mouvement, de surcroit à vocation citoyenne, et non d’un candidat.

La surprise

A la présentation de la vidéo, Monsieur Sankaré, enchanté du travail de qualité, a promis de confier une partie de sa communication politique et de campagne à notre agence. Sans qu’il y ai eu une quelconque discussion sur la prestation globale et sans qu’il ait daigné payer la facture de la première vidéo produite, Monsieur Sankaré, dans les habits du véritable escroc, sans foi ni loi, donne la vidéo à ses équipes de campagne pour apposer ses visuels de campagne, y intégrer son image de campagne et même y ajouter du texte.

Tout ceci sans aucun consentement de la part de la direction de l’agence encore moins de l’intermédiaire. Cette vidéo, revue par ses soins sans autorisation, a été diffusée sur la page Facebook du candidat. http://bamada.net/lescroc-denomme-cheick-harouna-sankare-dit-distributeur-automatique-annonce-sa-candidature-pour-lelection-presidentielle-de-2018 La direction de l’agence lui a signifié de bien vouloir supprimer la publication et attendre que les discussions fassent leur chemin. C’est mal connaître l’homme qui, par ruse, a supprimé la vidéo et l’a laissée prospérer sur d’autres pages affiliées à sa candidature. Qu’à cela ne tienne, il a été demandé un règlement de la facture pour l’utilisation de la vidéo, facture ajustée en fonction des conditions d’utilisation décrites plus haut.

A cette injonction, le candidat escroc n’a trouvé d’autres parades que de ne plus nous recevoir ni répondre à nos appels. Pire, la vidéo a été diffusée sur les antennes de l’ORTM comme le ”clip de campagne de Cheick Harouna Sankaré”.

Une nouvelle fois, par le truchement de sa directrice de campagne, nous avons signifié notre surprise et notre désagrément sans suite ni succès.

Votre journal est dans le regret de constater qu’il s’agit ni plus ni moins d’une escroquerie doublée d’un vol de la création d’autrui.

Les lois sur les droits d’auteurs et sur la propriété intellectuelle joueront leur rôle parce que votre journal et l’agence éditrice, n’entendent pas s’arrêter là.

La justice jouera son rôle parce que les intimidations de pseudos marabouts ne feront pas reculer la justice. La justice jouera son rôle parce qu’être candidat ne vous dédouane pas de vos attributs de citoyen. Votre journal mènera ce combat pour tous les créateurs de l’esprit qui se voient voler leurs œuvres en plein jour par des personnes sans scrupules.

Nous avons honte en écrivant ces lignes non pas de notre dénonciation mais de l’auteur de ce crime qui pourtant anime des prêches et se fait passer homme honnête. La vérité rattrape toujours l’imposture

Source: Le Flambeau