La capitale du Kénédougou a abrité dimanche dernier les matches de barrage pour la qualification à la phase finale de la quatrième édition du championnat national couplé avec la coupe du Mali, nouvelle formule. Au total 7 équipes reparties en deux zones ont participé à ces barrages. Le Tata de Sikasso et l’AS Biton de Ségou en Dames et Messieurs se sont affrontés dans la Zone B, tandis que la Zone C a mis aux prises le Sigui de Kayes, l’AS Commune VI et le Centre omnisports de Lafiabougou (COL) tous en messieurs.  Il y avait trois tickets en jeu qui sont revenus à l’AS Biton de Ségou, au Sigui de Kayes en Messieurs et au Tata de Sikasso en Dames.

A Sikasso, le choc tant attendu entre le Tata local  et l’AS Biton de Ségou a tenu toutes ses promesses. Au finish, ce sont les Ségoviens qui décrocheront le précieux sésame face à l’hôte du tournoi dominé sur le score sans appel de 29-20. Pourtant, la partie avait bien commencé pour les joueurs de la 3è Région qui domineront les minutes initiales de la rencontre, avant de baisser pavillon en toute fin de première période (10-8). Au retour des vestiaires le Tata revient avec de bonnes intentions et tente de refaire son retard au tableau d’affichage. Mais en face, les Ségoviens ne lâchent pas prise, à l’image des expérimentés François Dakouo, Fousseyni Yattara, Adama Traoré ou encore Alou Kébé qui multiplient les alertes dans le camp sikassois et poussent leurs adversaires à la faute. Ainsi, le score final sera sans appel pour les locaux battus 29-20.

«Je suis très content de la prestation de mes joueurs. Je dédie cette qualification au président de la ligue de handball de Ségou qui s’est personnellement investi pour permettre à l’équipe de venir à Sikasso disputer cette phase zonale du championnat», commentera l’entraîneur ségovien, Boubacar Diallo qui décroche son ticket pour le bouquet final du championnat. Déception en revanche dans le camp adverse surtout pour le coach Ousmane Traoré qui imputera l’échec de son équipe au manque d’expérience. « Mes joueurs ont bien négocié la première période, il n’y avait que deux points de différence, mais en deuxième période l’équipe adverse nous a causés d’énormes problèmes. Les enfants ont manqué d’expérience», avouera-t-il.

«Je souhaite bonne chance à l’AS Biton pour la phase finale du championnat national et en même temps, je lance un appel aux plus hautes autorités de la Région à soutenir le handball qui reste le parent pauvre des disciplines. La preuve, il n’existe qu’une seule équipe de handball à Sikasso», ajoutera l’entraîneur de Sikasso, Ousmane Traoré. Mais si l’équipe masculine du Tata n’a pas réussi à se qualifier pour la phase finale du championnat, la formation féminine elle, sera bel et bien présente à Bamako pour le bouquet final prévu en mars. Les Sikassoises se sont, en effet, qualifiées sur tapis vert, suite au forfait des Ségoviennes. Mais pourquoi l’AS Biton Dames n’a pas effectué le déplacement de Sikasso ? «L’absence de l’équipe féminine de Ségou à Sikasso est due à beaucoup de facteur, mais c’est surtout à cause des problèmes financiers qu’on n’a pas pu déplacer deux équipes. Le coût était trop élevé pour nous», répond sans détours l’entraîneur de Ségou, Boubacar Diallo.

24 heures avant la qualification de l’AS Biton et du Tata de Sikasso, le Sigui Messieurs avait validé son ticket en dominant 18-13 l’AS Commune VI dans la Zone C. Les joueurs de la première région qui avaient écarté le Centre omnisports de Lafiabougou (COL) lors des éliminatoires (29-10), prennent ainsi date pour la phase finale du championnat-coupe du Mali.  En tout cas, le capitaine de Kayes, Seydou Diakité et son coach, Ibrim Sininta sont optimistes pour la suite des événements, confiant chacun que l’ambition de la première Région est d’aller le plus loin possible en championnat cette année. La finale de la Zone C s’est disputée sur le terrain de la Garde nationale en présence de plusieurs personnalités dont le président de la Fédération malienne de handball (FMHB), général Soumana Kouyaté et du secrétaire général du bureau fédéral, Seïdou Guindo. Rendez-vous donc en mars à Bamako pour la phase finale du championnat qui regroupera 16 équipes (8 formations féminines et autant d’équipes masculines).

Envoyé spécial

B. THIERO

Les équipes qualifiées

Messieurs : USFAS, AS Commune II, COM de Missabougou, Débo club de Mopti, Mamahira de Kati, Sonni de Gao, Sigui de Kayes, AS Biton de Ségou

Dames : USFAS, COM de Missabougou, AS Commune II, Débo club de Mopti, Sonni de Gao, COL de Lafiabougou, Sigui de Kayes, Tata de Sikasso