Hamadoun Hassan Barry vient de Guimbala non loin du village appelé Kouffa, appartenant au cercle de Niafunké. Ses surnoms sont Tenkadi, Borry et Sékou. Son âge était estimé entre 55 et 60 ans. Il mesurait environ 1,77 et pesait plus de 100 kg, et avait au moins trois femmes. «Ce qui aurait été déterminant c’est même l’infiltration du groupe jihadiste par le renseignement militaire malien. Ces va-et-vient auront été surveillés mais surtout, l’endroit considéré comme sa base a été identifié. Les informations ont été partagées avec les partenaires sur le terrain, Barkhane, mais également des forces de sécurité d’autres pays amis», explique un haut gradé. Et d’ajouter : «Kouffa a été blessé avant de mourir mais même étant blessé, les Fama qui ont mené toutes les opérations au sol, surveillaient la zone jusqu’à la fin de l’opération terrestre».
Les Fama ont participé
Depuis plusieurs mois, les services de renseignements militaires du Mali ont collecté une masse d’informations sur la Katiba Ançar Eddine du Macina (KAEM), et ces renseignements précis ont été partagés avec les partenaires. Grâce à cet appui et cette coordination et avec l’aval des autorités militaires, une opération a été rendue possible le 23 novembre, et cette opération a permis la neutralisation de plusieurs cadres du KAEM dont Djourétou, le chef de base, Bobala, le chef des opérations, Hamadoun Kouffa qui était localisé depuis un moment par les renseignements militaires. L’état-major adresse ses vives félicitations aux Fama et les exhorte à poursuivre l’effort de sécurisation du territoire.
Honteuse opposition
L’opposition malienne a montré son vrai visage. Le Front de sauvage de la démocratie (Fsd) et la Coalition des forces patriotiques (Cofop), qui devraient avoir au moins une trentaine de députés, ne se sont pas opposés au vote de la prorogation du mandant des députés. Ils avaient pourtant dénoncé les concertations régionales lors de la visite de prise de contact du PM chez les leaders politiques. Le chef du gouvernement avait annoncé les échéances électorales de 2019 avec le référendum en mars 2019, les élections législatives en mai 2019, les élections sénatoriales en juillet 2019 et les élections locales en novembre 2019. Tout cela avait été décrié par les opposants. Mais, devant l’argent, leurs députés ont voté la prolongation. Leur marche du 04 décembre risque de ne pas se tenir parce que plusieurs jeunes et responsables d’associations sont démotivés à cause du comportement des députés de l’opposition.
Des villages ciblés
Le village de Guiwagou (cercle de Bankass) a été attaqué le 18 novembre 2018 par les dozos de Dan Nan Amassagou. Selon les habitants de la zone, à la veille soit le 16 novembre, des milices ont attaqué Perga et Perkoy dans la commune de Wakoro. À Perga, ils ont enlevé trois personnes (Modibo Diagayeté, Yaya Diagayeté et Modi Diagayeté). À Perkoy, ils ont tué deux personnes : Boubacar Sidibé et M. Barry. Les milices ont attaqué à l’arme lourde le village de Youhagou et celui de Diabéle dans la commune rurale de Kaniboson au petit matin et à 16 heures, quand les gens étaient à la mosquée, les mêmes bandits armés sont revenus. Selon nos sources, ce sont des villages, familles et communautés peules qui étaient ciblés par les dozos qui sont les auteurs des différentes attaques dans le cercle de Bankass.
Diadié Boucari égorgé
Le 20 novembre, une double attaque a ciblé les Forces armées maliennes (Fama). Le bilan est de 3 morts et 8 blessés dont un grave à Boni dans la région de Mopti, et Sokolo dans la région de Ségou. Alors qu’un chef de village a été égorgé lors de la foire hebdomadaire de Bankass dans la région de Mopti. En revenant d’une patrouille, aux environs de 13 heures, un véhicule de l’armée malienne a sauté sur un engin explosif à Boni dans la région de Mopti. L’attaque a été suivie de tirs nourris d’armes automatiques. Trois militaires maliens ont été tués et 4 blessés. À Sokolo dans le cercle de Niono (région de Ségou), 3 gendarmes ont été blessés dont 01 grièvement lorsque leur véhicule a sauté sur un autre engin explosif. Par ailleurs, le chef du village de Djabel (Dianweli) Diadié Boucari a été égorgé par des hommes armés non identifiés en pleine foire de Bankass. Djabel est un village situé à 12 km de Bankass dans la commune de Kanibonzon. Ce village avait déjà été attaqué il y a trois jours par des hommes armés non identifiés et qui n’ont toujours pas été arrêtés.
Le Mali indivisible
«Le Mali ne sera pas divisé entre les ethnies, entre les communautés. Personne n’aura sa portion de terre parce qu’il est Bwa, Bamanan, Sarakolé, Peul, Touareg. Tant que je respire, il n’y aura aucune partition du Mali. L’Etat s’assumera et prendra ses responsabilités». Ces propos ont été tenus lors de la présentation de vœux du nouvel an 1991. Le président Moussa, répondant au Grand Imam de Bamako (Balla Kalé), parlait ainsi de la rébellion (et des revendications des rebelles). Les propos, en son temps, avaient été sortis de leur contexte et manipulés par les opposants d’alors, en disant que «Moussa a promis de ceindre une couronne d’enfer sur la tête des Maliens», et utilisés, après le 26 mars 1991, pour le discréditer. La vérité rattrape aujourd’hui les Maliens (qui avaient été trompés et abusés). Surtout après les multiples concessions faites à la rébellion, qui n’ont servi qu’à diviser et détruire le Mali, et ce par la faute de ses dirigeants.
L’apport des médias
Une vingtaine de femmes et hommes de médias venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger et du Togo ont pris part à l’atelier régional sur la gestion intégrée des sécheresses et inondations : apport des hommes/femmes de médias dans le plaidoyer et la sensibilisation en Afrique de l’Ouest. La rencontre co-organisée par le Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO), l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) et le Partenariat national de l’eau (PNE) du Burkina Faso s’est tenue du 20 au 22 novembre 2018 à Ouagadougou dans les locaux de la Direction exécutive de l’ABV. Les participants ont tous indiqué, à l’issue de l’atelier, avoir une meilleure compréhension des différents types de sécheresses, des inondations et les problématiques liées à leur gestion intégrée. Ils ont indiqué avoir désormais une bonne compréhension de l’implication et du rôle à jouer par les médias dans la promotion de la gestion intégrée des sécheresses et des inondations en Afrique de l’Ouest dans leurs pays respectifs pour un développement durable.
L’opposition lâchée par ses députés
La loi organique sur la prorogation du mandat des députés à l’AN vient d’être adoptée : 137 pour ; 5 abstentions et 0 contre. Sur un total de 146 députés, 142 ont pris part au vote, 4 députés (tous du parti Sadi) étaient absents. Sur les 5 députés de Sadi seul un (Nango Mariko de Koutiala) a pris part au vote. Outre les 106 députés de la majorité, 28 députés au moins de l’opposition ont voté la loi. Seulement cinq députés de l’opposition se sont abstenus. Ce sont : Mody N’Diaye (Urd), Soumaïla Cissé (Urd, procuration à Mody N’Diaye) ; Nango Mariko (Sadi), Oumar Mariko (Sadi), procuration à Nango Mariko) ; Ibrahim Ahmadou Dicko (démissionnaire du Rpm, élu Gao).
Décompte
Sur les 5 députés de Sadi, 3 n’ont pas pris part au vote. Nango Mariko présent dans la salle s’est abstenu pour lui et Oumar Mariko. Se sont abstenus deux députés de l’Urd sur 21 députés que compte le Groupe parlementaire VRD ; deux députés de Sadi sur 14 que compte le groupe parlementaire Adp-Sadi ; et un député démissionnaire du Rpm. Donc, ont voté pour la prolongation du mandat des députés, au total, 19 députés sur 21 que compte le groupe VRD (19 députés Urd, 1 député Parena et 1 député Prvm), 9 députés sur 14 que compte le Groupe parlementaire Adp-Sadi (5 députés pour le Sadi et 9 députés pour Adp-Maliba).
La petite milice
Un nouveau groupe armé peulh est en train de voir le jour. Son chef, un certain Sékou Bolly, est un ancien officier de l’armée malienne radié pour vol d’armes. Il a créé une base près de Sévaré (Mopti) où des jeunes peulhs dont des anciens djihadistes l’ont rejoint avec armes et bagages. Il dit lancer un message à la communauté nationale et internationale que tous les Peuls ne sont pas des djihadistes. En 2016, Sékou Bolly avait été interpellé par la brigade mixte de Sévaré pour détention d’arme de guerre dans sa maison et conduit à Bamako à la SE (Sécurité d’État). Après un moment là-bas, il avait été transféré à la maison d’arrêt de Koulikoro. Son mouvement inquiète Hamadou Kouffa qui n’a pas hésité à faire un message audio spécial pour le mettre en garde. Mais sa mission consiste à quoi ? Si c’est pour montrer à la communauté internationale que tous les Peuls ne sont pas djihadistes, il n’a pas besoin de créer un groupe armé.
Le rapport de trop
Le centre du Mali concentre 40% des attaques djihadistes au Mali avec plus d’un millier de morts. C’est ce qui ressort d’un rapport du FIDH et de l’AMDH rendu public mercredi dernier à Bamako. Ce rapport est le fruit d’une enquête de terrain menée entre mai et juillet 2018 par les deux organisations de défense des droits de l’homme dans les régions de Mopti et de Ségou. Il paraît au moment où plusieurs chefs djihadistes appellent à la poursuite et à l’extension du conflit en s’appuyant sur les différences communautaires. Le porte-parole du gouvernement malien rejette les conclusions de ce rapport de l’AMDH et de la FIDH sur la situation sécuritaire au centre du Mali. Amadou Koita estime que les accusations portées contre les Fama (les Forces armées maliennes) dans le centre du pays sont «infondées» car ne s’appuyant sur aucune preuve.
Gallery Rama Design
La nouvelle vitrine de l’artisanat malien et de l’art contemporain à Bamako. À travers le vernissage de la première exposition de Fatoumata Boukounta Armand Sangaré (Artiste, peintre et décoratrice), le 19 novembre 2018, le Mali s’est découvert une nouvelle vitrine de promotion de son artisanat : la Galerie Rama Design (Quinzambougou, Rue 542, Porte 248). Vitrine de la créativité d’un talent, mais aussi de la diversité culturelle du Mali à travers l’artisanat et l’art contemporain. Les œuvres de «Boukounta Sangaré» séduisent non seulement par leur style original, mais aussi par la subtile finesse dans leur finition. Par le choix de ses matières (étoffes tissées, teintures traditionnelles, cuivre, bronze, perle…) et de ses techniques, Boukounta revisite le patchwork et donne une nouvelle âme à l’art contemporain. Et cela avec un style atypique qui rehausse des accessoires traditionnels aujourd’hui gardés dans le tiroir généralement par complexe. Visitez cette vitrine de l’authenticité culturelle, artistique et artisanale malienne qui vous ouvre largement ses portes à travers la Galerie Rama Design à Quinzambougou, près de Le Rabelais.
Source: Le Reporter