Le ministre de la Solidarité et de la Reconstruction des Régions du Nord, Mr Hamadoun Konaté est dans le viseur des syndicats. Notamment, la plus grande centrale syndicale de notre pays : l’UNTM.
Réputé proche de la CMT (Confédération Malienne des Travailleurs) et de la CSTM (confédération Syndicale des Travailleurs du Mali) dirigés, respectivement, par Mme Sidibé Dédéou et Hamadoun Amion Guindo, le ministre de la Solidarité est accusé de vouloir instrumentaliser l’UNTM.
Lors de la grève de 48 heures, décrétée récemment par l’UNTM, la CMT de Mme Sidibé Dédéou aura été la seule centrale syndicale –Du moins si on peut lui accorder ce titre, car elle ne regroupe qu’une poignée d’individus à la solde de sa secrétaire générale –à avoir appelé ses membres à être présents à leur poste de travail. Avec, à la clé, un reportage de l’ORTM. C’était, dit –on, sous la férule du ministre de la Solidarité, qui tenait coûte que coûte à saboter la grève de l’UNTM, devenue un caillou dans la chaussure du gouvernement.
Mais le premier jour passé, les partisans Mme Sidibé Dédéou se sont vu obligés de rejoindre les grévistes.
Aussi, l’UNTM soupçonne Hamadoun Konaté de vouloir faire entrer la CMT et CSTM au Conseil Economique Social et Culturel (CESC).
Or, la loi de 1994 est claire sur ce point : elle ne reconnaît que la seule UNTM, composée de 12 syndicats nationaux.
Pour que la CMT et la CSTM puissent adhérer au CESC, il va falloir modifier la loi de 1994.
Ce qui n’est pas du beurre à couper.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé