Tous les pèlerins n’ont pas encore regagné le bercail, mais d’ores et déjà, on peut féliciter la Maison du Hadj du Mali, qui a conduit d’une main de maître la Délégation nationale au pèlerinage 2023, composée de 2100 pèlerins, pour le travail abattu dans l’honneur et la dignité du Mali.
2100 pèlerins, chiffre record s’il en est, fut un défi qu’elle a relevé avec panache grâce à l’expérience qu’elle a acquise au fil des années sur le terrain en matière de transport, d’hébergement, de restauration, de sécurité, de prise en charge sanitaire et de guidage des pèlerins…
Pouvait-il d’ailleurs en être autrement quand on sait que, se gardant d’être des cloisons étanches, toutes les sous-commissions ont travaillé d’arrache-pied dans l’unité pour faciliter le pèlerinage aux candidats maliens, dont beaucoup, après la levée des restrictions, n’ont plus leur verdeur des 20 ans. Et pourtant, tous y sont parvenus à force d’encouragement, d’assistance et de patience des délégués.
Le constat général qui se dégage est que l’équipe dirigée par Dr. Abdoul Fatah Cissé, directeur général de la Maison du Hadj et Délégué général au Hadj, a forcé l’admiration au point que Cissé fut du nombre des invités du Roi vendredi dernier pour la prière suivie d’un repas, preuve de la bonne organisation du Hadj au Mali.
En dépit des difficultés inhérentes à la gestion des foules, des petites disputes et des coups de colère inexplicables par moments, pèlerins et observateurs sont unanimes pour dire que les rites ont été accomplis dans les règles de l’art. Selon une prescription divine, la rétribution du pèlerinage agréé par Allah n’est autre que le Paradis céleste. N’était-ce pas là le but principal à atteindre pour les uns et les autres ?
Toujours est-il que de Madinah à Makkah, en passant par Minah, Arafat et Muzdallifah, les pèlerins ont fait tout le circuit religieux sans omission. Le programme établi à l’entame a été scrupuleusement respecté. Chaque pèlerin a ainsi pu effectuer les quarante prières recommandées à la Mosquée Prophétique avec ce que cela comporte comme bénéfices et bénédictions. Certains d’entre eux ont pu entrer et prier dans la Rawdah, le domaine réservé du Prophète Muhammad SAW, un bout du Paradis sur terre, mais tous ont visité de nombreux sites et monuments, témoins impassibles des conquêtes musulmanes.
Nos pèlerins ont ainsi pu prier dans la Mosquée de Quba, celle-là même qui a abrité la première prière de vendredi de l’histoire. Ils se sont rendus sur le site de la bataille d’Ouhd. Ils ont visité la Place des Sept Mosquées, etc.
Malgré des difficultés prévisibles à l’allumage en pareille circonstance, chaque membre de la Délégation malienne a été installé dans un hôtel où il a partagé une chambre avec d’autres.
Chaque pèlerin pouvait manger à sa faim trois fois par jour au restaurant de l’hôtel. Chaque pèlerin avait droit à l’assistance d’un guide religieux, à la sécurité et à des soins de santé gratuits.
Mais au-delà des pèlerins eux-mêmes, cette campagne a été l’occasion de séances de prières inédites pour le Mali.
Prudence est mère
de sûreté
A chaque étape, et conformément aux directives du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, et du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Oumar Koné, la Délégation générale au Hadj a procédé à une séance de lecture du Coran et du “Dala ilu” pour la stabilisation et la paix au Mali, où sévit une crise sans précédent depuis 2012.
Sur un tout autre plan, beaucoup de nos compatriotes avaient supputé sur le coût du pèlerinage (plus de 4,1 millions de Fcfa pour la filière gouvernementale), mais sur le terrain ceux qui ont pratiqué les prix bas en ne tenant pas compte du coût de la vie en Arabie saoudite ont littéralement envoyé en pâture leurs pèlerins qui ont été confrontés à un déficit de chambres, au manque de nourriture et à de soins de santé. Certains qui avaient même payé le prix du VIP ont dû squatter les halls d’hôtels et suscité la pitié des gens. Rien de tel avec la Maison du Hadj qui a su imposer le label de la dignité des Maliens. Cependant, tout n’est pas de tirer son épingle du jeu. Tout doit résider dans la préservation et l’amélioration constante du savoir-faire acquis.
Sans doute, le leadership du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes et la dédicace du DG de la Maison du Hadj au travail bien fait devraient consolider la bonne réputation du Mali en matière d’organisation du pèlerinage à La Mecque.
Correspondance particulière
Maison du Hadj :
Dr. Abdoul Fatah Cissé, l’homme des paris gagnés
Pleinement investi de la confiance du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Oumar Koné, le directeur général de la Maison du Hadj, Dr. Abdoul Fatah Cissé, Délégué général du Hadj-2013, est en train de redorer le blason de l’institution qu’il dirige aujourd’hui à la satisfaction de ses collaborateurs et des usagers.
Des observateurs soulignent clairement qu’il n’y a aucune commune mesure entre le climat social instauré par la précédente gestion de la Maison du Hadj et l’entente cordiale qui prévaut en son sein au Centre culturel islamique (son siège, Ndlr). Ponctualité, rigueur et humanisme au service des usagers : tels semblent être les mots d’ordre de l’équipe dirigée par Dr. Cissé.
C’est ce solide soubassement qui vient de profiter aux pèlerins qui viennent d’accomplir avec succès le circuit religieux qui leur permet de porter l’honorable titre de Hadji. La plupart des pèlerins, minimisant les imperfections, notent plutôt les bons points en faveur de la Maison du Hadj.
Courtois, ouvert au dialogue constructif, mais ferme, le maître des céans, Dr. Cissé, a su en effet mettre en confiance les délégués qui, chacun dans sa sphère de compétence mais aussi en appui aux autres secteurs, trouvent des solutions adéquates aux problèmes posés aux pèlerins sur le terrain. C’est ce bon management de l’équipe qui vaut à Dr. Cissé les lauriers tressés par sa hiérarchie, mais également par ses partenaires saoudiens, qui ne cessent de saluer la méthode et l’organisation du pèlerinage au Mali.
Tout ceci devrait conforter la politique d’assainissement et de nettoyage à grande eau de l’écurie des agences de voyages non conformes à la législation en vigueur, instaurée par Dr. Abdoul Fatah Cissé. Prêtes à gagner des quotas, de nombreuses d’agences s’étaient finalement révélées des spéculateurs au détriment de toute la filière. Non seulement des candidats au pèlerinage étaient recalés à la dernière minute ou lésés, mais aussi la caution de l’Etat était bloquée par leur faute.
Désormais, face à la horde des malfrats du pèlerinage, une sentinelle vigilante veille grain.
El Hadj A.B. HAIDARA