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Habi Kaba Diakité Poste de contrôle de Ségou : Le policier, le gendarme, la folle et le billet de 500 franc

En cette période de guerre, certains policiers et gendarmes procèdent à un racket systématique  sur tout ce qui bouge, y compris les déficients mentaux. Cela on peut se permettre d’en rire, sauf que l’autre leçon à en tirer est très grave et fait froid au dos; en effet n’importe quel terroriste peut accéder au cœur de Bamako sans aucun document d’identification, pourvu qu’il dispose d’assez de billets de 500 F CFA et qu’il soit disposé à payer chaque fois 1 billet à chaque occasion de vérification d’identité.

La semaine dernière, notre reporter a assisté à une scène cocasse. Ce mardi 12 mars aux environs de 10 heures 30 minutes en provenance de Ségou, notre car s’arrête au poste de contrôle de Sekoro à 8 kms de la ville de Ségou. Le chauffeur descend pour aller régler sa situation dans un bureau, un policier et un gendarme montent à bord. Le jeune policier divise  les passagers en deux rangées et partage avec son collègue gendarme. « S’il vous plait, les pièces » lâche le flic. Le contrôle commence, première personne contrôlée notre reporter, son voisin un certain Koumare. Il présente sa carte d’identité au policier en expliquant que la date a expiré la semaine dernière, mais qu’il a tenté de renouveler mais en vain du fait d’une rupture de stock de cartes dans les commissariats. Le policier sort une feuille, note le nom de Koumaré et avance en contrôlant toute la rangée qui lui est dédiée et le gendarme fait de même au niveau de l’autre rangée. C’est le gendarme qui tombe sur la folle répondant au nom de K. Tangara. Chacun de son coté (policier et gendarme) fait l’appel des passagers qui ne sont pas en règle et leur demande de les suivre au bureau. Arrivé sur le lieu, chaque agent  remet sa petite liste à son chef et les passagers sont sommés de payer 500 F CFA chacun. Ordre que les uns et les autres exécutent pour regagner le bus. Sur douze personnes enregistrées, seule K. Tangara traînait dans le car sans inquiétude. Le gendarme est allé la  chercher de force et la traînait jusque dans le bureau en criant sur elle: « tu payes 500 F ou le car part te laisser ici ». La malade s’est mise au sol, le gendarme est revenu en tirant K. Tangara « sors l’argent »; chose que la pauvre dame fait devant témoins en donnant un billet de  1000 F et le gendarme lui tend la monnaie de 500 F. Ce geste inhumain du gendarme a marqué plus d’un, ce qui a fait dire aux passagers que Bamako n’est pas à l’abri des actes terroristes tant que les hommes en uniformes s’illustrent de cette sorte. Après plus de 30 minutes perdues, le car continue son chemin. Après Marakacougo, notre bus tombe sur une patrouille des motards de la gendarmerie assis sous un arbre, le chauffeur descend avec 2000 F CFA pour les leur remettre et nous poursuivîmes notre chemin avant de tomber sur une autre patrouille de la même nature. « J’ai déjà remis de l’argent devant » dit le chauffeur et le gendarme de répliquer  »Ok il faut passer ». Comme si cela ne suffisait pas, arrivé au niveau du péage de Kassela l’apprentit-c<hauffeur paye de l’argent et prend un ticket. Le Mali étant un des centres d’intérêt du monde, malgré lui du fait de la guerre à lui imposée, les autorités de l’Etat doivent veiller aujourd’hui plus que jamais sur le comportement des Forces Armées et de Sécurité qui doivent donner une bonne image du pays.

HKB

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