Le RPG se retrouverait en effet dirigé par un membre d’une communauté autre que celle des Malinké. L’appartenance communautaire est un facteur fort de la politique guinéenne et le RPG est largement identifié comme représentant les Malinké, alors que M. Fofana est un Soussou.
“Le RPG doit donner l’exemple à tous les Guinéens et montrer qu’il n’est pas un parti ethnique”, a jugé l’ex-ministre.
Sollicité par l’AFP pour un commentaire, M. Fofana n’avait pas répondu mardi à la mi-journée.
La Guinée est dirigée depuis septembre par une junte dont le chef, le colonel Mamady Doumbouya, s’est fait investir président pour une durée encore indéterminée.
Le colonel Doumbouya s’est engagé à rendre le pouvoir à des civils élus à l’issue d’une période transitoire. Mais il refuse de se laisser dicter un délai, malgré les sanctions prises par l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao.
Les anciens responsables liés au RPG sont sous pression. Un certain nombre d’entre eux sont visés par des enquêtes. M. Fofana lui-même a été entendu il y a quelques jours par des enquêteurs. Le parti passe aussi pour être dans une situation financière délicate.
L’ancien président Condé, 84 ans, s’est mis à l’écart du RPG. La junte l’a autorisé en janvier à quitter la Guinée, officiellement pour traitement médical aux Emirats arabes unis, alors que la justice venait d’ordonner l’ouverture d’investigations sur les crimes présumés commis sous sa présidence.
Source : AFP