Le journaliste blogueur proche de l’ancien premier ministre Domingos Simoes Pereira et très critique du pouvoir actuel dirigé par Umaro Sissoco Emballo a été kidnappé et battu à sang ce 9 mars dernier par des hommes armés de mitrailleuses. Selon des informations, le journaliste a été violenté, puis abandonné dans un ruisseau aux alentours de la capitale Bissau.
Le journaliste et blogueur bissau-guinéen, Antonio Aly Silva a affirmé sur la chaine africanews « J’ai mal partout. Je n’ai pas dormi cette nuit. J’ai mal à la tête, à la menchoire. Je n’arrive pas à manger, seulement à boire du lait. Ils ont coupé ma langue, mais pas entier, mais juste la partie qui permet de soulever ».
Avant de jurer qu’il ne quitterait pas le pays, malgré les menaces et les agressions dont il accuse le pouvoir d’être à l’origine. Il déclare ainsi « je ne partirai pas d’ici, si je meurs, je mourrai comme les autres ».
Dans un tweet, Reporters sans frontières a dénoncé cette agression dont le journaliste Aly Silva a été victime le mardi dernier et sollicite aux autorités bissau-guinéennes à mener dans un très bref une enquête indépendante et sérieuse pour situer les responsabilités et traduire les auteurs de cet acte à la justice. On peut ainsi sur le tweet de de l’instance en charge de défendre les droits des journalistes « en Guinée Bissau : le journaliste et blogueur très critique du pouvoir, Antonio Aly Silva a été enlevé et abattu par des inconnus. RSF inter dénonce de graves violences et demande l’ouverture d’une enquête sérieuse et impartiale pour identifier les acteurs de cette attaque ».
Par ailleurs, la liberté de la presse et d’expression est compromise dans beaucoup des pays africains. En effet, des journalistes sont agressés, emprisonnés et souvent même assassinés en dépit de la dépénalisation des délits de presse. Ce qui rend l’exercice de métier de journaliste trop difficile et souvent même compliqué dans le continent africain.
Ibrahim Djitteye