Depuis plus de deux mois, l’Association des Editeurs de la Presse Privée (Assep) vit un moment de vive tension. Pour la première fois dans l’histoire de la presse malienne, suite au renouvellement du bureau de la faitière, des directeurs de publication au sein de l’Assep ont étalé leurs divergences, à la limite une guerre de leadership ouverte entre membre du nouveau bureau dirigé par Bassidiki Touré et un autre bureau parallèle qui a vu le jour peu après. Cette situation qui n’honore pas la corporation a depuis la semaine dernière atteint son seuil de la crise. Des membres des deux camps, par réseaux sociaux interposés, s’adonnent même à des attaques calomnieuses. Face à la gravité de la situation, l’implication du ministre de tutelle est plus que jamais nécessaire.
Le jeune ministre en charge de l’énergie numérique et de la communication, Arouna Modibo Keita qui bénéficie aujourd’hui d’une excellemment confiance et d’estime au sein de la presse peut résoudre cette crise. Ayant un sens très élevé d’écoute et de disponibilité pour les hommes, celui que l’on désigne «l’ ami des journalistes » et qui est du genre à rassembler est bien sollicité.
D. KOURIBA
Crise de l’ASSEP : Le cri de cœur d’un jeune journaliste soucieux de sa corporation
Notre confrère Sory Ibrahim Konaté puisque c’est de lui qu’il s’agit est profondément préoccupé par la crise de leadership qui, en réalité qu’un faux problème. Ses propositions sur la crise de l’Assep Mali.
Face à la gravité de la situation qui prévaut au sein de l’Association des Editeurs de la Presse Privée (Assep), je me permets, en toute humilité, d’intervenir pour apaiser le climat entre les deux clans. Cette guerre de leadership au sein de cette association qui, après avoir ébranlé les relations fraternelles entre des maliens d’une même corporation, commence déjà à ternir l’image de ce beau métier.
Sans trop de verbiage, je donne mes propositions :
1- L’instauration d’un espace de dialogue entre les protagonistes dans les prochaines 24 heures ;
2- La cessation immédiate des attaques personnelles sur les réseaux sociaux ;
3- La mise en place d’une Commission Ad hoc composée uniquement de journalistes de radios, télévisions et sites web (pas de journalistes de la presse écrite privée) ;
4- Une pétition de pardon sincère signée par ceux ou celles qui ont, de par leur comportement, contribué à envenimer la situation entre les deux parties. La pétition devra être publiée sur les sites, les réseaux sociaux et dans les journaux.
Enfin, je rappelle que c’est une première pour moi d’intervenir publiquement sur ces genres de crises. Humblement, je demande aux ainés de donner une suite favorable à cet appel. Je ne juge personne. Je ne défends personne, ni un clan. Mais je pense que nous gagnerons plus dans l’unité qu’étant divisé. L’avenir d’un métier noble est entre nos mains. Nous devons nous entendre, ou nous attendre.
J’attendrais jusqu’à demain minuit (dimanche 23 septembre 2018), un signal, un petit geste de votre part.
La main sur le cœur, je vous salue.
Merci,
Votre apprenti et jeune frère
Sory I. Konaté
Source : Le Renard du Mali