Avec la tenue prochaine du Congrès de juillet, la direction du parti présidentiel avait instruit à ses structures l’organisation de conférences. A Bamako, l’on a assisté à des passes d’armes entre les divers clans. Les partisans supposés au Dr Tréta en décousent avec ceux du clan familial. En Commune III les poulains de l’ex- ministre de l’Agriculture ont mordu la poussière. En Commune II, l’atmosphère était très électrique récemment. Dans les autres capitales régionales, le programme était le même : « tenir les conférences statutaires ». Curieusement à Gao, rien ne fit. Raison évoquée en provenance de la Cité des Askia, « l’Etat d’urgence ». Le maître de la maison RPM, un ministre de la République, aurait joué de toute son influence pour que la conférence ne se tienne pas. Car, apparemment, les partisans du Dr Tréta lui dameraient jusque-là le pion. Le sursis est ainsi mis à profit pour les débaucher à coup de fortes sommes d’argent. Avec tout ce qui se passe alors à Bamako, les chances du Docteur s’amenuisent.
Source: sphynx