Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Guéguerre au Haut Conseil Islamique du Mali : L’UJMMA somme Mahmoud Dicko de dégager

Mahmoud-Dicko- président HCI

Mahmoud-Dicko- président HCI

L’UJMMA, dans le souci de déjouer une crise sociale, n’entend plus aller avec le dos de la cuillère. L’union des jeunes musulmans du Mali exige le respect de l’Article 57 du Haut Conseil Islamique-donc la démission du bureau actuel qui siège dans l’illégalité totale.

 

 

 

Les leaders de l’Union des Jeunes Musulmans du Mali ont fait entendre leur voix la semaine dernière au cours d’une Conférence de Presse au Carrefour des Jeunes. Outre son Président, Cheick Mohamed Macki BA, on notait la présence de Bandiougou Doumbia, Bagadadji Moussa, Mamadou KONATE, Kassim TRAORE d’Ançar Dine International, Amadou Tidjani TALL de l’AMCECI entre autres.

 

 

En fait, ce qu’on reproche plus au Président du Haut Conseil Islamique, c’est d’avoir fait de cette organisation un instrument politique au service d’un candidat à la présidentielle : «choisir un candidat, le soutenir publiquement et donner des consignes de vote au nom de l’Islam est une démarche très dangereuse et compromettante pour le processus électoral et pour le peuple malien de façon générale. Nous clamons haut et fort que nous n’accepterons pas et que nous ne serons jamais d’accord pour que nos lieux de culte servent de forums politiques car cela est préjudiciable à la stabilité même de notre pays, déjà suffisamment ébranlée par la crise du Nord». Voilà qui irrite les dirigeants de l’UJMMA, pour qui l’heure n’est plus à la division, mais à l’union des cœurs et des esprits surtout que le mandat du Haut Conseil Islamique a expiré depuis six (6). Or, selon les textes statutaires du HCI, l’article 57 stipule : «les membres de tout organe du HCI dont le mandat sera arrivé à expiration sont déchus de tous leurs droits, titres et prérogatives. Les décisions prises par eux dans ce cas sont nulles et de nul effet». C’est pourquoi d’ailleurs toutes les structures de base du HCI ont été suspendues depuis janvier 2013 pour la fin de leur mandat. Mais l’instance dirigeante, au service de Mahmoud Dicko, continue de siéger de plus belle. Qui est au dessus de la loi ?

 

 

Et pire, malgré son statut d’illégalité, des hauts dirigeants du HCI tentent de faucher l’herbe sous les pieds des dirigeants de l’UJMMA : «Nous observons ces derniers temps que certaines personnes circulent dans les quartiers du District de Bamako ainsi que dans les régions, avec le mandat du  Président du Haut Conseil Islamique  du Mali, pour la mise en place des Comités politiques dans nos mosquées en vue de soutenir très prochainement un candidat aux élections présidentielles 2013», précise le Bureau National de l’UJMMA dans un Communiqué. Cela est d’autant anormal que le Secrétaire Général sortant du HCI préside la CENI. Où est donc la transparente dans ces élections si un bureau illégal se prête à un tel jeu ?

 

 

Le Président du HCI Mahmoud Dicko doit mettre un peu d’eau dans son vin en respectant les dispositions statutaires du HCI, même si par ailleurs il s’accroche à son fauteuil sous prétexte de l’état d’urgence en vigueur. Entre temps, beaucoup d’associations ont tenu leur assemblée générale, beaucoup de nouvelles formations politiques ont ténu leur congrès constitutif sans incident aucun. Pourquoi pas le Haut Conseil Islamique ? Qui protège donc Mahmoud Dicko et son bureau illégal.

 

 

En tous les cas, la mise en place des comités politiques par des jeunes musulmans n’a d’autres fins que de ternir l’image de l’UJMMA et de son Président, Cheick Mohamed Macki BA. C’est pourquoi, l’UJMMA suspend sa participation et invite le Guide Spirituel de Ançar Dine International, Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara.

 

 

Affaire à suivre.

Boubacar SIDIBE

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance