L’Union nationale des Travailleurs du Mali (Untm), s’apprête à déclencher une grève générale, les 21 et 22 août prochains. Par ce mouvement, la centrale syndicale entend à la fois exiger la satisfaction d’une série de doléances et dénoncer la mal gouvernance qui sévit dans le pays. Déjà, l’organisation syndicale est sur le pied de guerre. Elle a réaffirmé sa détermination lors d’un meeting organisé, hier mercredi, à la bourse du travail. Cette manifestation rentrait dans le cadre de la sensibilisation entamée par la centrale en direction de ses adhérents.
Le mardi dernier, le Secrétaire général de l’Union nationale des Travailleurs du Mali, Yacouba Katilé, entouré des autres membres du bureau exécutif national, a animé, à la bourse du travail, siège de l’Untm, une conférence de presse. Objectif : informer les hommes de médias de la décision de l’Untm d’observer, les 21 et 22 août prochain, une grève générale.
C’est le 31 juillet dernier que la centrale syndicale, qui regroupe, en son sein, des travailleurs relevant du secteur public et para public, a pris cette décision (grève) qui a été portée dans les heures qui ont suivi à la connaissance du gouvernement et du patronat.
Le Secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, a expliqué que le préavis de grève déposé par sa centrale syndicale, procède d’une volonté de sortir de la situation de blocage entretenue par le gouvernement, malgré les nombreuses manifestations de bonne foi de la centrale.
Le conférencier, est ensuite revenu sur le cahier de doléances qui contient en tout 17 points de revendications, dont la satisfaction est demandée au gouvernement et au patronat. Il s’agit, notamment du relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice ; la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires ; le relèvement du salaire minimum inter entreprises garantie. L’Untm exige, en outre du gouvernement qu’il exécute le protocole d’accord signé le 2 octobre 2011 entre les deux parties : Gouvernement-UNTM.
Meeting de la mobilisation
«Nous n’avons pas manqué de dire, lors de la manifestation du 1er mai, qu’il fallait éteindre définitivement ce protocole d’accord, avant de passer à autre chose. Ce protocole, à ce jour, devait être totalement vidé. Malheureusement, à cause d’une mauvaise fois dans l’exécution des engagements pris, il (le protocole) souffre. Et beaucoup de ses points ne font plus l’objet de négociations ou de discussion. Il s’agit simplement d’entamer une procédure d’application sans équivoque », a déclaré Yacouba Katilé. La centrale syndicale exige, en outre, l’augmentation du taux des allocations familiales, la modernisation et la sécurisation de l’administration générale, la relecture de la convention des chauffeurs routiers, la révision des salaires au niveau des EPA et EPIC, la baisse des loyers des maisons à usage d’habitation. Une autre doléance est relative à la baisse des tarifs d’eaux et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007. «C’est une vieille et permanente doléance de l’Untm qui n’a jamais été résolue», a poursuivi le secrétaire général de l’Untm. Qui est revenu sur les mêmes points, hier mercredi, lors d’un meeting d’informations. Tous les syndicats nationaux affiliés à l’Untm y ont pris part.
Devant une marrée humaine, véritablement conquise, les responsables du bureau exécutif ont informé l’auditoire du contenu du cahier de doléances, avant d’inviter les militants à rester mobilisés pour les 21 et 22 août.
Oumar Diamoye
Source: L’Aube