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Grève des magistrats : Après la pagaille, l’heure est au ressassement

Suite à la grève illimitée des magistrats déclenchée le 8 janvier dernier, un désordre s’est installé à la fois dans les cours et tribunaux mais aussi au sein du Syndicat autonome de la magistrature (SAM). En effet, les citoyens ont été pénalisés : pas de casier judiciaire par de certificat de nationalité, pas de jugement, pas de grosse, pas de libération, ni d’emprisonnement. Les avocats, leurs collaborateurs ont vu également leurs affaires bloquées, sans compter le manque à gagner au niveau même de la justice. Ces désagréments ont amené le président du comité directeur du syndicat autonome de la magistrature, Cheick Mohamed Chérif Koné à mettre un peu d’eau dans son vin, en appelant les militants à reprendre le travail lundi dernier. Mais cette décision n’a pas fait l’unanimité au sein de son organisation.

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Conséquence : Chérif sera mis en minorité par des jeunes loups aux dents longues, encadrés par un des doyens, en l’occurrence, le juge Badra Alou Nanacassé, un conseiller à la Cour Suprême, non moins vice-président du comité directeur du SAM. Ce dernier a vite fait de dénoncer son collègue Chérif Koné qui partage avec lui les mêmes locaux à la Cour Suprême. Ami hier, ils sont devenus alors chien et chat et ne parlent plus le même langage. C’est dans cette atmosphère délétère, suite au refus des magistrats de reprendre le travail, que les négociations ont repris le mardi 7 février avec le gouvernement et la Commission de bons offices.

Les frondeurs incarnés par Nanacassé ont tenté, au cours de cette rencontre, de bousculer la délégation conduite par Cheick Mohamed Cherif Koné, destitué à leurs yeux par l’Assemblée générale de la veille. En vain et Chérif revient à la charge. Finalement les deux camps ont participé aux négociations. Au moment où nous mettions sous presse, les discussions se poursuivaient avec le gouvernement représenté par le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions.

Cependant, il nous est revenu que les frondeurs se sont rendus compte que Cheick Cherif Koné défend bien, comme il l’a toujours fait, les intérêts des magistrats. Il semble que la délégation de Nanacassé est en train de revenir à la raison et qu’un accord serait imminent entre toutes les parties. Mais en cas de signature, seul le président légitime et légal du SAM, Cheick Mohamed Chérif Koné apposera sa signature sur le document. Les frondeurs seront là pour applaudir.

A suivre

Chahana Takiou, Daniel KOURIBA

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