Des milliers d’enseignants du cycle fondamental et du secondaire ont pris part à une marche de protestation, mercredi, dans plusieurs villes du Mali, dont la capitale, Bamako.
Ils réclament des primes de logement et de documentation, entres autres revendications.
Le gouvernement affirme avoir fait des efforts, mais il dit ne pas vouloir faire des promesses difficile à tenir. L’école malienne est paralysée par de multiples grèves cette année, ce qui fait planer la menace d’une année blanche.
Les enseignants espéraient être mieux entendus, avec la marche de protestation de ce mercredi. Avec foulards et brassards rouges, les manifestants ont quitté la place CAN pour le monument Kwame Krumah, dans le quartier de l’ACI 2000, encadrés par la police.
Les revendications sont les mêmes, depuis la rentrée des classes en octobre à ce jour.
“Nous manifestons parce qu’il y a belle lurette que nous avons fait des revendications au gouvernement, mais elles sont demeurées insatisfaites”, explique un manifestant.
“Les autorités doivent tout faire pour que les examens se tiennent dans de meilleures conditions. Hélas ! dans notre pays, les examens se font à la légère”, raconte un enseignant.
“C’est une lutte qui date depuis trois ans. Cette fois-ci, pas question de rentrer avec des miettes, nous sommes déterminés”, déclare un autre manifestant.
Les enseignants demandent aussi des primes de logement, un meilleur plan de carrière et la régularisation du statut de certaines écoles.
En réaction à ces mouvements, la ministre du Travail, a annoncé qu’il y a eu six points sur lesquels les deux parties se sont mises d’accord, sur un total 10 revendications.
Le porte-parole des manifestants, Amadou Coulibaly, n’est pas pour autant rassuré. “Il y a un blocage, car le gouvernement dit que, parce que nous sommes encore en grève, les six points faisant l’objet d’un accord ne sont plus applicables. C’est ce qui est en train de nous énerver”, affirme-t-il.
Le gouvernement soutient qu’il ne peut pas accorder aux enseignants les primes de logement demandées, dont le montant est estimé à 55 milliards de francs CFA par an.
Malick Coulibaly, président de la Commission nationale des droits l’homme du Mali, rappelle aux enseignants et au gouvernement que “l’éducation est un droit fondamental garanti par la Constitution”.
Il dit souhaiter que les deux parties puissent “trouver au plus vite une solution”, pour que les enseignements se déroulement correctement et que le droit à l’éducation puisse être garanti aux élèves.
BBC