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Algérie : Abdelaziz Bouteflika serait « sous menace vitale permanente »

Selon « La Tribune de Genève », en raison d’une dégradation de ses fonctions neurologiques, le président algérien risque d’ingérer des aliments ou des liquides dans les poumons.

Sous le titre « Bouteflika nécessite des soins constants », La Tribune de Genève, qui a mobilisé trois journalistes sur ce dossier, livre une série de révélations sur l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika, victime en 2013 d’un grave accident vasculaire cérébral. En premier lieu, c’est pour leurs compétences en matière de neurologie que le président algérien est soigné cette année aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG), et non pas à la clinique de Genolier. En raison d’une atteinte systémique à ses réflexes corporels, chaque fois que Bouteflika s’alimente, des aliments ou des liquides peuvent faire fausse route et se diriger vers ses voies respiratoires, « ce qui peut entraîner une infection pulmonaire grave ».

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Le quotidien genevois précise que le chef de l’État algérien doit subir des cures d’antibiotiques régulières. Il reçoit aussi des soins de physiothérapie respiratoire. Par ailleurs, La Tribune de Genève confirme qu’il est bien atteint d’aphasie, soit une perte, au moins partielle, du langage. « Il semble réceptif à ce qu’on lui dit, mais on le comprend à peine. Il faut pratiquement lire sur ses lèvres », écrit le quotidien. Ce sont ses quatre médecins algériens (dont un cardiologue, un anesthésiste et un interniste) qui lui servent d’interprète et parlent à sa place.

FILES-ALGERIA-CANDIDATE-VOTE © RYAD KRAMDI / AFP

Bouteflika serait toujours conscient

« Même s’il se trouve sous menace vitale permanente, selon les informations que nous avons pu recueillir, Bouteflika est toujours conscient », précise Marc Allgöwer, responsable de la rubrique « monde », l’un des auteurs de l’article. Information corroborée par Hasni Abidi, le directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cernam) à Genève : « En Algérie, même les ministres n’ont pas accès à Bouteflika. C’est sa famille qui communique avec l’extérieur. En revanche, il n’a pas perdu la tête, il est lucide. S’il n’avait pas voulu d’un cinquième mandat, il l’aurait fait savoir. »

 

Si, cette année, Abdelaziz Bouteflika est venu pour un examen des voies respiratoires, dont l’état s’est dégradé de manière perceptible, selon le quotidien genevois, le président a subi en 2016 « un examen assez invasif du côlon, nécessitant une anesthésie générale ». La présence de l’homme d’État au huitième étage des HUG, réservé aux VIP, mobilise en permanence la police. Mardi, pendant une partie de la journée, une dizaine de manifestants algériens stationnaient devant les Hôpitaux universitaires de Genève. Ils auraient vu le chauffeur d’une limousine noire sortir un fauteuil roulant et des costumes repassés. Toutefois, le président algérien ne doit pas être le seul patient des HUG à se mouvoir en fauteuil roulant.

Départ prochain de Suisse ?

Même si le Gulfstream immatriculé en Algérie, qui s’est posé le 24 février dernier sur la piste de l’aéroport de Genève-Cointrin, n’a pas été revu et n’a pas annoncé son retour, La Tribune de Genève croit savoir que « le président algérien pourrait quitter le territoire suisse très prochainement ». C’est au moins le vœu du Département fédéral (ministère) des Affaires étrangères suisses qui ne souhaite pas que cette visite privée s’éternise. Surtout si l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika continue lentement de se dégrader.

Lepoint

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