L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) semble intraitable sur ses revendications syndicales. Après cinq (5) jours de grève, la plus grande centrale syndicale s’apprête à enclencher une deuxième semaine de paralysie des activités économiques du pays. La Centrale syndicale était en conférence, vendredi 21 mai 2021.
Après une semaine de grève, dont le mot d’ordre de suivi « est de 98 % dans les régions et de 96 % dans le district de Bamako », l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) n’a toujours pas enterré sa hache de guerre. Dans un communiqué du 21 mai, le Bureau exécutif de l’UNTM et ses partenaires syndicaux indiquent que le gouvernement et le patronat du Mali n’ont fait « aucune proposition de sortie de crise ».
Selon leurs précisions, le gouvernement de transition n’a manifesté « aucun intérêt pour la mise en œuvre des mesures de poursuite et de renforcement du dialogue social proposées par la délégation syndicale de négociation ». La deuxième phase du préavis de grève de cinq jours, allant du 24 au 28 mai, devient donc inévitable.
Au cours d’une conférence de presse, vendredi 21 mai 2021, Yacouba Katilé, secrétaire général de la plus grande centrale syndicale du Mali, a souligné que « l’UNTM continuera la bataille jusqu’à ce qu’on est satisfaction. » Parce que « l’État est une continuité », a-t-il précisé tout en montrant la pertinence des doléances de son syndicat. « Qu’on soit au Mali, en Europe, en Amérique, à tous les niveaux, indique M. Katilé, la question de la justice sociale est cruciale. Parce que sans elle, on ne peut pas avoir de stabilité ».
Selon le secrétaire général de l’UNTM, il y a une injustice sociale au Mali qu’il convient de corriger. C’est pourquoil’UNTM a décidé de saisir certaines organisations internationales, dont la Confédération syndicale internationale (CSI) ainsi que la francophonie. Des ampliations de ces correspondances seront également destinées à certaines organisations nationales et internationales, qui œuvrent dans la lutte pour le respect des droits humains, a-t-il laissé entendre.
Pourtant, cette grève de l’UNTM engendre d’énormes pertes pour l’État malien.
Fousseni Togola
Source : Sahel Tribune