Le bras de fer qui oppose les pompistes de quatre stations-services, à savoir Total, Ola Energy, Shell et Oryx et leurs dirigeants respectifs, depuis le 6 avril dernier, continue de plus belle. En effet, hier mercredi 11 mai, les pompistes ont entamé une nouvelle grève de 96 heures, reconductible à 120 heures.
Signalons que la deuxième grève des pompistes, qui était prévue pour le 4 mai dernier, a été finalement repoussée suite à l’intervention du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), qui avait entamé une négociation avec les dirigeants des stations-services concernées. Suite à l’échec de cette démarche, les pompistes sont revenus, hier, à la charge avec le début d’une grève de 96 heures, reconductible à 120 heures.
Selon Mahamadou Diarra, Secrétaire à l’Information du comité syndical de la station Total, » nos dirigeants ne veulent pas toucher aux points essentiels au cours des négociations, si cette deuxième grève prend fin sans consensus, nous allons entamer une grève illimitée « .
A rappeler que cette crise est due des revendications en 9 points formulées par des pompistes et vendeurs des stations-services susnommées à l’adresse de leurs dirigeants.
Ces revendications englobent les augmentations de salaires, obtenues en 2014, 2019, conformément au protocole d’accord de 1994, signé entre l’UNTM, le CNPM et le gouvernement ; la conformité des bulletins de salaire au Code du travail et de la Convention collective des entreprises pétrolières, avec rappel, depuis l’embauche ; le strict respect du décret N 148 PG-RM du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social ; la régularisation des contrats de travail des pompistes des entreprises de pétroliers, sans exception, avec la stricte application du code du travail ; le rappel des paiements des cotisations à l’INPS des travailleurs, depuis l’embauche ; l’établissement d’un contrat direct avec les entreprises (Total, Vivo Energy, Ola Energy et Oryx) ; la relecture des conventions de distribution d’hydrocarbures (entreprises de pétrole) ; la reprise de tous les travailleurs renvoyés illégalement ou dégradés de leurs postes et, enfin, la bancarisation de tous les salariés des entreprises pétrolières.
Paul Henri Fonta
Source: L’Indépendant