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Gouvernement Moussa Mara : Redonner confiance aux Maliens à travers la lutte contre la Corruption et le renforcement de la sécurité

«Je voudrais vous remercier très sincèrement pour avoir accepté de répondre favorablement à notre souhait de présenter rapidement la déclaration de politique générale de notre Gouvernement pour marquer symboliquement le démarrage de l’activité gouvernementale en phase avec la mise en place du Parlement, conformément à notre loi fondamentale. », s’exprimait ainsi le Premier ministre Moussa Mara devant l’Assemblée Nationale le 29 avril dernier.

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Selon le tout nouveau premier ministre, cette DPG est «la politique qui va effacer des yeux et des mémoires de nos compatriotes les affres de la honte, de la peur, du désespoir, de l’inquiétude sur l’avenir du pays. La politique qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté. La politique qui va rendre les Maliennes et les Maliens heureux». Des six (6) axes du programme gouvernemental de Moussa Mara, portant sur la période 2013-2018, la  lutte contre la corruption et le renforcement de la sécurité ont retenu notre attention. Car, en phase avec la vision du Président de la République, comme tous les quatre autres axes d’ailleurs.

En effet, il n’y a pas de développement dans un Etat de belligérance et dans un état où l’honnêteté est un délit et où la gabegie et la corruption sont devenues un mode de gouvernance. C’est las de cette situation que les Maliens ont massivement voté le Président de la République Ibrahim Boubacar  avec 77,61%.  Les sept premiers mois de l’entrée en fonction du Président IBK ont été l’amorce d’un changement progressif. C’est dans cette même optique que s’inscrit la DPG du Premier Moussa Mara à laquelle les députés ont accordé un plébiscite : 121 voix pour et 22 contre sur 147.

La sécurité, un axe prioritaire :

Le Président de la République, lors du lancement de sa campagne au Stade du 26 Mars, a promis aux Maliens de faire adopté, s’il était élu Président de la République, la Loi de Programmation militaire. Dans la mesure où le Mali avait perdu sa fierté d’antan car miné à l’époque par les terroristes et les rebelles indépendantistes. «Plus que la défaite ou le repli, c’est l’image de nos forces armées et de sécurité démunies, hagardes, tenant à peine debout, qui a marqué les esprits car nous étions tous nourris de hauts faits d’armes, de traditions faites de bravoure et de sacrifice victorieux pour la collectivité. Nous étions tous bercés par les images de nos militaires allant aider au Liberia, en Sierra-Leone, en République démocratique du Congo ou ailleurs et par leur fière allure pendant les défilés militaires (…) Des militaires recrutés dans des conditions douteuses, n’ayant que peu de formation, des matériels inopérants, une logistique inexistante, une hiérarchie discréditée. Bref une armée bien malade. Avec la suite que nous avons malheureusement vue et subie», a dit le PM Mara dans sa DPG.

Aujourd’hui, plus que jamais, le PM pense que le Mali a besoin d’un outil de défense et de sécurité à la dimension des menaces auxquelles il fait face. Menaces qui restent importantes et qui dureront longtemps : «Nous devons faire face à cela en comptant d’abord sur nos propres forces parce que le bon sens le recommande. Celui qui sous-traite sa sécurité aura un réveil douloureux. Le Mali ne doit pas et le Mali ne sous -traitera pas sa sécurité».

Ce gouvernement, sous l’impulsion de Moussa Mara, a pour priorité, en matière de défense et de sécurité, de définir et de mettre en place une politique de défense et de sécurité.  Qui définira les menaces et les réponses à apporter, aussi bien aux frontières que sur le territoire, en campagne comme en ville.

«La Politique de défense aide à définir clairement la réponse armée et non armée car la défense n’est pas seulement militaire, elle est aussi civile, mobilise tous les moyens de la nation et met à profit de manière optimale le territoire pour constituer un dispositif global assurant la sécurité aux frontières, l’intégrité de notre territoire et la sécurité intérieure. Elle intègre une dimension régionale, africaine et internationale qui est significative. Fait nouveau, elle sera accompagnée d’une stratégie de communication pertinente pour informer et mobiliser nos compatriotes.». L’axe de sécurité fixe cependant des enjeux, des objectifs et des moyens pour y parvenir. Ce qui fera dire au PM que ces moyens seront échelonnés et programmés à travers plusieurs textes : loi de programmation militaire qui vous sera soumise bientôt mesdames et messieurs, honorables députés, loi de programmation de la sécurité et textes d’application, a-t-il dit devant les élus de la Nation.

«C’est conscient de ces nombreux défis à relever qui jalonnent le chemin du Gouvernement et du pays, que je veillerais à l’élaboration d’une loi de programmation militaire et d’une loi de programmation de la sécurité, l’adoption d’un cadre d’organisation des secours (ORSEC), l’actualisation du cadre légal de lutte contre les trafics illicites et le crime organisé, la création d’unités opérationnelles de lutte contre les trafics illicites et la drogue, la création d’une Cellule de pilotage de la lutte contre le crime organisé, le renforcement conséquent des moyens de la police, de la gendarmerie et de la garde pour œuvrer à la restauration absolue de la quiétude de nos compatriotes. A ce titre, nous ferons de nos villes des havres de sécurité où la peur change de camp et où les malfrats seront terrorisés.», a promis le Chef du Gouvernement.  La coopération bilatérale, régionale et multilatérale-gage de développement, viendront en appui à la politique sécuritaire du Gouvernement

Moussa Mara, à n’en pas douter,  promet de mettre progressivement en place une armée équipée, créative, prête à s’adapter et à faire face à n’importe quelle menace.

En stratégie managériale, l’objectif à atteindre détermine toujours les moyens à mettre à œuvre. Pour y parvenir, la réforme du secteur de la sécurité coûtera très cher à l’Etat malien. Le Gouvernement Mara compte désormais accorder environ 4% de notre richesse nationale à la défense et à la sécurité. Ce qui coûtera la bagatelle de 240  milliards de FCFA par an contre 175 milliards de FCFA dans le budget d’Etat en 2014 d’où un besoin en année normale de 65 milliards de FCFA supplémentaire.  Cela est d’autant plausible qu’avec une armée rebâtie, le Mali retrouvera son honneur et sa fierté d’antan.

Depuis l’arrivée du Président IBK au pouvoir, les Forces Armées et de Sécurité maliennes montent progressivement en puissance : «Nous disposons d’environ 8 300 hommes et de plus de 1000 véhicules sur le théâtre des opérations au Nord. Nous travaillons en partenariat avec l’opération Serval et la MINUSMA en vue de surmonter les énormes difficultés de sécurisation du territoire. Les semaines à venir verront le retour progressif de la sécurité au nord de notre pays.», promet le Premier ministre pour qui, le renforcement de la sécurité sera désormais un combat de tous les jours de ce gouvernement

Redonner confiance aux Maliens à travers la lutte contre la Corruption :

La corruption a atteint une proportion inquiétante ces 20 dernières années-et le Premier Ministre Moussa Mara en a conscience : « aucune Nation ne peut se développer tant que le tissu économique, social, voire politique, est gangrené par les maux que sont la corruption et l’impunité». Ce gouvernement qui vient d’avoir la confiance des députés est convaincu que la corruption est un mal qui se guérit. Mais, dit-il, elle ne peut pas se guérir avec l’impunité. C’est bien ce pour lequel le Président de la République IBK a eu la confiance des Maliens à travers un vote massif.

La lutte contre la corruption est l’une des préoccupations majeures du Président IBK. En témoigne la tenue récente à Bamako, les 23 et 24 janvier 2014, du Forum sur la Corruption et la Délinquance Financière. Forum au cours duquel, il a été décidé d’actualiser le Plan National d’Actions 2009-2013 de Mise en Œuvre des Recommandations des Etats Généraux sur la Corruption et la Délinquance Financière pour couvrir la période 2014-2018 . Sur la question, le PM Mara rassure : «Ce sera fait et nous nous engageons à mettre en place toutes les activités prévues depuis 2009. Parmi celles-ci, il y a une politique soutenue de revalorisation salariale dont les effets se feront sentir dès l’année 2014. Parallèlement, nous combattrons fermement et au même titre la petite comme la grande corruption. Il n’y aura pas de différence et les agents de l’administration comme les éventuels corrupteurs sont prévenus ».

Pour ce faire, le Gouvernement soumettra au débat et au vote le projet de loi sur l’enrichissement illicite qui est sur le bureau de l’Assemblée Nationale, ainsi que la création d’un organe central chargé de la coordination de la lutte contre la corruption et les infractions connexes, et la mise en place d’un système de recueil et de traitement des informations fournies par les citoyens qui disposeront de plusieurs canaux de dénonciation et d’information des services en charge de la lutte. «Nous agirons également sur la prévention par l’adoption de mesures vigoureuses». La lutte contre la corruption passe aussi par le renforcement des moyens humains et opérationnels de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF)  et la réforme des outils de contrôle

«Dans la continuité de la vision du Président de la République,  fondée sur le changement et la refondation institutionnelle, la réforme de l’administration publique occupe une place de choix. Mon Gouvernement dynamisera notre Administration qui s’est affaissée depuis quelques décennies. La confiance entre l’Administration et les usagers s’est amenuisée au fil du temps. Aujourd’hui, plus que jamais, l’opportunité nous est offerte, vous honorables députés et nous de l’Exécutif, d’apporter des solutions idoines à ce drame. Dans cette perspective, il sera mis en place un programme de simplification des formalités administratives, un système de transparence dans la gestion des affaires publiques et une plate-forme d’évaluation des politiques. Nous instaurerons l’égalité absolue de traitement des usagers. Nous élaborerons et mettrons en œuvre un code d’éthique et de déontologie des agents publics ; toute chose, j’en suis convaincu, qui amènera l’usager à renouveler son intérêt et sa confiance aux services publics. Les technologies d’information et de communication seront mises à profit pour accroître la transparence, la réactivité et l’accessibilité de l’administration. Au service de l’usager et à son unique profit !». Plus rien ne sera comme avant, pour qu’enfin, le Mali puisse sortir de l’ornière.

L’efficacité de la lutte contre la corruption passe nécessairement par l’identification précise et détaillée des populations maliennes. C’est pourquoi, le Gouvernement Mara entend faire du dispositif du RAVEC, la base du système d’état civil d’ici fin 2015 :  «en individualisant chaque citoyen et en assurant un seul recensement biométrique, donc infalsifiable, de chaque Malien. Seul recensement servant ensuite de base unique d’établissement de toutes les pièces administratives, pendant toute la vie du citoyen. Dans un second temps nous ferons en sorte que tous les documents d’ordre académique (diplômes, certificats….), judiciaires (casiers judiciaires….), de la vie courante (permis de conduire, recrutement, acte de mariage, protection sociale…), financiers (comptes bancaires,…), patrimoniaux (titres de propriété…) portent le numéro d’identification et puissent de ce fait être tracés et contrôlés, pendant toute la vie des citoyens. C’est ce qui permettra de contrôler plus facilement les déclarations de patrimoine des responsables, situer les parcours des citoyens, tracer chaque citoyen et donc améliorer de manière considérable la crédibilité de l’administration et du pays. Je vous promets que dans deux ans, on ne doutera plus des documents administratifs Maliens !!». Moussa Mara rassurait ainsi les députés d’une méthode efficace et stratégie décisionnelle de lutte contre la corruption.

Le Gouvernement Mara promet, pour y arriver, de réhabiliter l’institution judiciaire afin de promouvoir et de  garantir une justice forte, impartiale et de qualité au service du citoyen à travers le renforcement du contrôle et de l’inspection du personnel judiciaire, la formation continue des magistrats, la généralisation des TIC dans le fonctionnement de la justice, la promotion de la transparence et de l’accès aux décisions de justice, l’amélioration des conditions de travail du personnel de justice, l’augmentation du nombre de juridiction en particulier les tribunaux de commerce et de travail, le renforcement des organisations de la société civile pour garantir les droits des citoyens et la mise en œuvre de la nouvelle carte judiciaire.

L’approfondissement de la décentralisation est au cœur de l’axe de renforcement des institutions contenu dans la DPG du Premier Ministre. Comme préalable, les élections communales et régionales  seront organisées courant dernier trimestre 2014 pour doter nos collectivités d’organes exécutifs forts et légitimes à même de faire franchir à notre système de décentralisation une étape majeure d’approfondissement. «Nous engagerons des réflexions sur l’organisation territoriale avec la perspective d’augmentation éventuelle du nombre de régions combinée ou non avec la suppression des cercles. L’un des objectifs étant de faire correspondre notre organisation du territoire avec les acceptions des populations pour assurer une cohérence plus grande entre le pays officiel et le pays réel (…) Une des mesures fondamentales de l’approfondissement des pouvoirs des collectivités est la structuration d’une stratégie de promotion et d’animation du co-développement, notamment à travers la mise en œuvre de thèmes transversaux de coopération (eau, électrification, microfinance, etc.) formulés dans le cadre d’assises de la coopération décentralisée. Cette coopération sera soutenue et renforcée au bénéfice des citoyens à la base».

Le Gouvernement Mara est par ailleurs déterminé à faire aboutir la réforme constitutionnelle permettant d’améliorer de manière significative notre système institutionnel et démocratique.  «Le Gouvernement engagera bientôt le processus devant conduire à cette réforme et l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile, de l’administration ainsi que toutes les forces vives seront associés à cet exercice. La révision interviendra suffisamment tôt au cours du mandat du Président pour ne pas subir les aspérités et autres interprétations liées aux perspectives d’élections».

Réformes du système et du processus électoral ainsi que des textes régissant l’activité des partis politiques, le projet de statut de l’opposition, le bannissement de la transhumance politique, notamment en cours de mandat, qui est contraire à l’essentiel des règles d’éthique en matière de vie politique, l’indépendance et le professionnalisme de la presse, la création de l’école de journalisme, la haute autorité de la communication, la redynamisation de l’’ODEP, autant de réalités qui aideront à la lutte contre la corruption dans différents secteurs déjà affectés de la Nation.

Le Gouvernement Mara a promis de s’atteler au rayonnement du Mali sur la scène internationale, sous l’autorité et l’impulsion du Président de la République. Car selon lui, les mutations politiques, économiques et sociales dans le monde contemporain rendent plus que jamais nécessaire la réalisation de l’intégration régionale et continentale. C’est pourquoi, le Mali œuvrera à renforcer les relations amicales et historiques qu’il a avec tous ses voisins.

Ce qui permettra sans nul doute à l’Etat de s’approcher davantage de la diaspora malienne.

Synthèse : Samakoro KONE

SOURCE: Le Progrès

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