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Gouvernance d’IBK : Au tant le peuple espérait, autant il est déçu!

pm premier ministre moussa mara chef gouvernement mali parti yelema

 

Avec IBK, disait-on, le temps de l’impunité, du népotisme, de la mauvaise gouvernance et du laisser-aller ne seront qu’un triste souvenir. Mais, après toute une année d’exercice souverain du pouvoir, voilà l’ardent rêve de tout un peuple briser, s’effondrer comme un château de cartes. «L’espoir que son élection avait tant suscité a laissé la place à la désillusion», entend-on partout.

 

La bonne gestion voilà tout ce que les Maliens qui ont porté leurs voix à plus de 77 % sur IBK sollicitent de lui. En l’élisant, les Maliens, dans leur immense majorité, pensaient à l’amélioration de leurs conditions de vie, à la garantie du panier de la ménagère fortement entamée. Mais, la priorité des priorités, à cette époque, était plus politique qu’économique. Car, la restauration de l’intégrité territoriale, la fin de l’impunité et le changement de gouvernance étaient les maîtres mots de tous les Maliens. IBK, disait-on, était l’homme de la situation, de la providence même. Avec IBK, disait-on, encore, les époques de l’impunité, du népotisme, de la mauvaise gouvernance et du laisser-aller ne seront qu’un triste souvenir. Un an de plein exercice du pouvoir, le rêve de plus grand nombre de Maliens est brisé. «L’espoir que son élection avait tant suscité finit par céder la place à la désillusion», entend-on partout. Ce qui occasionnera  d’autres jugements: «Un an de tâtonnement et de pilotage à vue dans une gestion souveraine des affaires  a affecté le décollage économique».Tout prend du retard, dit-on, pour être au rendez-vous de l’Histoire. Aujourd’hui, la gouvernance est vraiment clouée sur le sol et c’est tout le pays tout entier qui tarde à décoller tant sur le plan socio-économique que sécuritaire. Mais, il faut le comprendre, le Mali revient de loin après cette crise sociopolitique. Il est temps qu’après un an d’exercice du pouvoir en matière de gouvernance et de décollage économique que le président IBK, démocratiquement élu de tous les Maliens, accepte de prendre son courage à deux mains et apporter les correctifs nécessaires pour redonner à ses électeurs qui n’en croient plus le temps encore d’espérer. Le président IBK a un mandat de cinq ans et il n’en a fait qu’un. Donc, il lui reste encore quatre bonnes années, le temps après une année d’errements de remettre le bateau Mali sur les eaux. Les Maliens peuvent lui accorder une chance afin qu’il puisse réussir son mandat en acceptant de l’accompagner de manière courageuse et cela sans ambages. Mais, c’est à la  seule condition si ne qua non qu’il veuille mouiller sa chemise en ne s’érigeant plus en un obligé de sa famille mais de la République.

Le Mali, avec les séquelles de la crise de 2012, est difficile à manager; car, il faut beaucoup de patience et de tact pour ne pas retomber dans certains travers. Le président doit être à l’écoute de son peuple, un peuple qui lui a fait un plébiscite avec plus de 77 % de ses suffrages. Le gouvernement IBK doit encore communiquer et bien communiquer; puisque, durant cette première année de gestion du pouvoir, il  y a eu trop de cacophonie dans la communication et cela à tous les niveaux. Aucune lisibilité et aucune visibilité des actions du gouvernement et de la présidence de la République Tout évoluait comme s’il n’existait aucun plan de communication, aucune stratégie professionnelle, aucun look ni style ni véritable politique adaptée aux besoins de la cause. En la matière, quand on dit de communiquer, il ne s’agit de distribuer des annonces, petits communiqués de presse classiques, insertions et spots publicitaires entre des organes des copains et coquins.  Mais, ici c’est de savoir rendre nettement visibles les actions du gouvernement, tenir l’opinion objectivement l’opinion nationale et internationale et les partenaires techniques et financiers informés sur les véritables actes que posera l’Etat, sa vision politique, la question du nord et les besoins à exprimer. Il faut que le citoyen lambda soit, à son tour, mis à même d’apprécier les possibilités et les limites d’un pouvoir.

En outre, il faut accepter les critiques et se remettre en cause afin de faire avancer les choses. Les jeux de ping-pong, les réponses du berger à la bergère sont à éviter. Les menaces, les intimidations ne feront nullement avancer le Mali et cela les tenants du pouvoir doivent le comprendre. Il faut utiliser les ressources humaines de manière efficace et sans parti pris, en expérimentant la vertu de l’adage: «l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut».C’est vrai que les Maliens semblent déçus, mais ils doivent accorder encore une chance, renouveler leur confiance au président IBK pour qu’il puisse exécuter régulièrement le reste de son mandat. Car, c’est à ce prix aussi que nous gagnerons.

Bara De Dara

SOURCE: Notre Printemps

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