En mission à Gourma Rharous, le commandant de compagnie de la garde nationale, le lieutenant Abdoulaye Nantoumé est de plus en plus décrié, ce qui a considérablement joué sur le moral de la troupe.
Quand vous demandez le problème aux populations de Gourma Rharous ou aux éléments de la garde nationale de la localité, ils vont répètent le même refrain : le comportement peu orthodoxe du commandant de compagnie Abdoulaye Nantoumé.
Nommé à la tête de la compagnie de la garde nationale basée à Gourma Rharouss dans la région de Tombouctou en mai 2017, le lieutenant Abdoulaye Nantoumé, avait suscité l’espoir d’un retour prochain de la quiétude dans la zone. Moins d’un an après son arrivée, il fait parler de lui à travers des comportements qui n’honorent pas notre armée dans sa montée en puissance au front.
Selon nos informations, depuis qu’il s’est installé dans cette localité, il n’a jamais caché ses ambitions : chercher coûte que coûte de l’argent et les femmes. Toutes choses contraires aux missions à lui confiées par la hiérarchie militaire.
Pis, on lui reproche la vente du matériel militaire, des permissions conditionnées à la prime de 50 000 F CFA. Nos sources sont formelles : tous les véhicules de la compagnie de la garde nationale sont à l’arrêt par manque de carburant. Ici, on fait cas de la vente de carburant pour renforcer la cuisine de la compagnie.
Le prétexte trouvé par le lieutenant Nantoumé est que la dotation en nourriture fournie par l’Etat est insuffisante. Pour mener à bien ce business, il travaille d’arrache-pied à faire partir le logisticien du camp. “Il a des soucis avec ce dernier qui n’est jamais d’accord avec lui”, nous a confié un habitant de la localité sous le couvert de l’anonymat.
Avec des telles pratiques au sein de notre armée (garde nationale) en pleine guerre dans une zone comme Gourma Rharous région de Tombouctou, on peut bien s’interroger sur des résultats. La situation est telle que même la population ne veut plus sentir le commandant de la compagnie devenu un coureur de jupons.
La compagnie est à son troisième changement de sous-officier, il est impossible pour les soldats de vivre dans ces conditions. C’est un sentiment de lassitude qui commence à gagner les rangs des hommes pourtant engagés à défendre le territoire national.
Abdoul Latif
Source: La Lettre du Mali