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Gourma : BIENTOT DES POSTES FORESTIERS POUR PROTEGER LES ELEPHANTS

L’Unité environnement et culture, la Section de la réforme du secteur de la sécurité, la Police des Nations unies (UNPOL) et la Section du génie civil ont effectué une mission conjointe avec des représentants de la direction nationale des Eaux et Forêts et de l’ONG Wild Foundation, du 2 au 5 octobre, dans le cercle de Douentza. L’objectif de cette mission était d’évaluer les sites des futurs postes forestiers où seront déployés les 50 nouveaux gardes forestiers, récemment formés, dans le but de protéger les éléphants du Gourma contre le braconnage.

animal sauvage elephants mange arbre foret brousseAlertée par l’ONG Wild Foundation qui est active dans la protection des pachydermes dans la région depuis de nombreuses années, la MINUSMA a ainsi visité les localités de Boni, Mondoro et Hombori où elle a pu s’entretenir avec les autorités locales. « Pour nous, la commune de Mondoro, les éléphants sont notre première richesse. C’est comme si c’est l’argent de notre poche. Je lance un appel à toute la communauté, les partenaires et les autorités pour nous prêter main forte pour que nous préservions ce patrimoine qui est international », plaide le maire de Mondoro, Idrissa Ongoiba.
Quand on parle d’éléphants d’Afrique, peu savent en effet que le Mali héberge dans le Gourma une espèce unique qui a su s’adapter aux conditions du désert. Malheureusement, les braconniers sévissent également, et malgré la signature par le Mali de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), au moins 57 éléphants ont été abattus au cours de la première moitié de l’année 2015, pour alimenter le trafic d’ivoire. « De 2007 à aujourd’hui, les éléphants ont été évalués à 344, mais aujourd’hui on ne sait plus combien ils sont », reconnaît le capitaine Mahamadou Seydou Maiga, le chef du cantonnement des Eaux et Forêts de Douentza.
Les gardes forestiers, très peu équipés, sont eux-mêmes les cibles des groupes armés terroristes. « L’unique véhicule que le cantonnement possédait a été enlevé le 1er juillet dernier par des bandits armés lors d’une attaque qui a coûté la vie au chef de poste de Mondoro », rappelle le capitaine Mahamadou Seydou Maiga.
Le chef de l’Unité environnement et culture de la MINUSMA, Sophie Ravier, estime ainsi que « le soutien au déploiement de services de l’Etat, tels que les gardes forestiers, dans cette région, peut à la fois prévenir le braconnage mais aussi améliorer la protection des civils ». La MINUSMA compte aussi renforcer ses échanges sur le sujet avec les forces de défense et de sécurité afin d’organiser des patrouilles régulières dans les régions de déplacement des éléphants et d’enquêter sur les braconniers.
Ces actions vont dans le sens de la résolution adoptée le 30 juillet dernier par l’assemblée générale des Nations unies sur la surveillance du trafic des espèces sauvages. Cette résolution demande aux États membres d’ériger le braconnage en infraction au sens de la CITES dès lors qu’y participent des groupes criminels organisés.
(Source Minusma)

source : Essor

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