Nous l’avions dit voilà deux semaines « Ta baga te bo nyman ke (le fuyard ne fait rien de bon) lorsque les forces françaises de l’opération Barkhane stationnées à Gossi ont ouvert le feu dans la nuit du jeudi 17 à vendredi 18 février 2022 sur la voiture d’un notable de la ville qui avait été grièvement blessé. Il s’agissait de Amane Ould Hamou, il est de la fraction Awlad Dris-Brabich.
Les forces françaises de l’opération Barkhane pour soulager leur mauvaise conscience l’avaient ensuite transporté à Gao pour y être soigné.
Ce samedi 5 mars des sources familiales ont rapporté que le vieux Amane Ould Hamou, qui a été blessé par la force Barkhane à Gossi, est décédé des suites de ses blessures, à l’hôpital de Gao, où ils l’avaient transféré pour se soigner.
En réaction à l’incident, et aux commentaires très acerbes contre la France sur les réseaux sociaux, l’état-major de l’armée française s’est vu dans l’obligation de communiquer. Dans sa version qu’il avait rendu public sur son compte Twitter l’état-major français soutient que dans la nuit du jeudi à vendredi un pick-up arrivait à vive allure sur une patrouille BAKHANE et FAMA. Il ne s’est pas arrêté malgré les sommations. Un des passagers a été blessé par un tir d’arrêt. Il a été immédiatement pris en charge et transféré à Gao pour y être soigné.
Si la référence de l’état-major de l’armée française à une patrouille commune avec les FAMA au moment des faits était une tentative maladroite des français pour disculper et se donner bonne conscience, toute la question était de savoir comment et pourquoi des soldats français patrouillent avec des FAMA, malgré la décision unilatérale de retrait immédiat de l’armée française du Mali actée en plus par une note du chef d’état-major des armées françaises ? La question reste toujours posée et le décès de la victime des balles françaises n’arrange pas l’équation.
Affaire à suivre
Source : Info-Matin