Le célèbre activiste ghanéen Olivier Barker-Varmawor a été arrêté, vendredi, à Accra après avoir affirmé vouloir organiser un coup d’État si le gouvernement ne renonçait pas à un projet de loi controversé, a annoncé la police, ce samedi 12 février.
Olivier Barker-Warmawor, leader du groupe de pression FixtheCountry à l’initiative d’une série de manifestations au Ghana contre le gouvernement, a été arrêté vendredi à l’aéroport d’Accra. Il affirme sur les sociaux qu’il organiserait un coup d’État si le parlement adoptait un projet de loi controversé, connu sous le nom de “E-Levy“. Ce projet de loi prévoit une taxe de 1,75% sur les transactions électroniques, y compris les paiements par argent mobile, très utilisés dans le pays. “ Si cette E-Levy passe je ferai le coup d’État moi-même. Armée inutile ! “, a écrit Barker-Vamawor sur Facebook le mercredi 9 février. Cependant la police a déclaré dans un communiquer que ce post contenait une déclaration d’intention claire avec une possible volonté d’exécuter un coup d’État pour subvertir la constitution de la république du Ghana. Selon les forces de l’ordre, l’activiste est actuellement interrogé et doit être traduit en justice Aujourd’hui lundi pour des charges qui restent à déterminer. Par ailleurs, Avant son arrestation, Olivier Barker-Vormawor se savait de toute façon dans le collimateur des autorités et il avait choisi de les défier. Depuis le jeudi dernier, lorsqu’il était encore à l’étranger, il avait publié son emploi du temps. “ Arrêtez-moi quand j’arriverai ! Je me fous de ce que fera ce gouvernement”, avait-t-il écrit. En outre, Olivier Barker-Varmawor a déjà porté plainte contre le Journal ABC News qui le décrivait comme “un fomenteur de coup de d’État”. Il a accusé le journal d’avoir déformé ses propos pour inciter la peur et alarmer le public. Ses partisans eux, se disent inquiets. Ils ne savent toujours pas où Olivier Barker-Vormawor est détenu. Ainsi, il demande que l’activiste ait accès à un avocat et puisse voir sa famille. Rappelons que depuis plusieurs mois, des jeunes s’organisent autour de l’hashtag #FixtheCountry “Réparerlepays” sur twitter, pour dénoncer les difficultés économiques auxquels ils font face depuis le début de la crise sanitaire. Face au poids croissant de la dette publique et aux retombées de l’épidémie de coronavirus, le gouvernement a imposé de nouveaux impôts qui, conjugués à la hausse des prix du carburant, ont provoqué le mécontentement de nombreux Ghanéens.
Mariam Guindo, Stagiaire
Source: LE PAYS