Le bilan 2021/2022 a affiché moins de 700 000 tonnes. Une chute drastique qui a poussé le Parlement à agir pour sauver la future saison.
Deuxième producteur mondial après la Côte d’Ivoire, le Ghana a atteint la production de 685 000 tonnes au terme de la campagne écoulée. Une baisse de près de 28 % par rapport à l’estimation de 950 000 tonnes formulée par le Conseil ghanéen du cacao (Cocobod).
A l’origine de cette dégringolade, la sécheresse qui a affecté l’appareil de production et la destruction de plus de
19 000 ha de plantations de cacao en 2021. C’est l’équivalent de 2 % du verger national par l’exploitation artisanale illégale de minerai d’or connue sous la dénomination «Galamsey».
Malgré la contre-performance, le Cocobod reste optimiste pour la saison 2022/2023 et table sur une récolte de 850 000 tonnes cette fois-ci au cours de ladite campagne qui débutera en octobre.
Afin de se donner les moyens, le Parlement a été saisi : un prêt de 1,3 milliard de dollars fut approuvé pour financer l’achat de fèves de cacao auprès des producteurs pour la prochaine campagne qui va démarrer en octobre.
Une décision qui intervient dans un contexte de crise économique avec une inflation galopante qui a atteint 29,8% en juin, obligeant le gouvernement à revenir vers le FMI. Les couleurs sont désormais annoncées pour la future saison du cacao aux enjeux colossaux pour le pays.