Suite à des difficultés persistantes au sein du Pari Mutuel Urbain du Mali (PMU-Mali), les responsables du comité syndical des travailleurs permanents (SAEM) ont tenu, le mercredi 21 juin dernier, un point de presse. Ils tiennent le DG du PMU-Mali pour responsable d’une crise qui continue au sein de la structure.
Selon les syndicalistes, la présente conférence est consécutive à un certain nombre de faits recensés au sein du PMU-Mali. Ils tancent le responsable mis en cause et rappellent que l’actuel DG est pourtant le 5ème directeur général de la mandature du comité syndical. Les syndicalistes déplorent que le Directeur général soit le seul responsable à avoir géré, tout seul, un préavis de grève et un sit-in. Opposé à ce système de gestion unilatérale, le comité syndical des travailleurs permanents a voulu dénoncer ladite pratique au sein du PMU-Mali. Au cours de la conférence, les plaignants du jour déploraient une gestion « calamiteuse caractérisée par la condescendance, l’unilatéralisme, et le mépris du comité syndical » de la part de la direction générale du PMU-Mali. A cela s’ajoute le mépris des textes en vigueur par la direction, annoncent les conférenciers. « L’actuel DG se donne la liberté de recruter en ignorant le personnel. Le poste qu’il vise présentement est celui du directeur de l’audit et du contrôle de gestion », ont-ils indiqué. Rappelant plusieurs actions déjà menées pour la cessation du système en cours, le comité syndical énonce avoir voulu se réunir, via cette conférence pour, dit-il, également dénoncer « la gestion calamiteuse » du dialogue social au sein du PMU-Mali. Il insiste sur la condescendance, l’unilatéralisme et sur le mépris du comité syndical en passant par le mépris des textes en vigueur dont les dispositions internes privilégiant la promotion des ressources humaines. Lesquelles dispositions sont renforcées par le PV de dénonciation en date du 21 octobre 2019. Les problèmes persistant dans la structure ont occasionné la tenue d’une grande mobilisation pour le sit-in du 24 mai 2023.A la suite de ce mouvement, un accord portant sur un paiement via l’appréciation de la hiérarchie a été signé. Cette répartition à l’avantage d’être plus juste permettait d’avoir une lisibilité sur le montant effectivement reparti. Fidèle à sa pratique obscure de gestion de ces fonds, la direction générale au nom de ses prérogatives a ignoré la répartition du personnel qui, évoquent les conférenciers, en est pourtant le bénéficiaire. Ceci est d’autant plus incompréhensible qu’elle-même fait l’objet d’une gratification de la part des actionnaires qui lui reviennent exclusivement. Malgré les courriers marquant le ferme désaccord du comité syndical, énonce-t-on, la direction générale s’est empressée en répartissant ces fonds au mépris de la courtoisie qui devrait caractériser les rapports. Le refus de partager les états financiers qui ont servi de support au paiement desdits fonds laisse, aux dires des syndicalistes, soupçonner un détournement. « Nous tenons à informer l’opinion nationale et internationale que le comité syndical est résolument engagé à entreprendre toutes les actions lui permettant de rentrer en possession de ses droits confisqués par la direction générale », lit-on dans leur déclaration commune.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS