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Gestion mafieuse des logements sociaux : La FDAL-Mali interpelle le Président Assimi

Avoir un logement social, cette « alternative pour abréger la souffrance des populations » et ce « facteur de brassage et d’intégration des différentes communautés du Mali », constitue aujourd’hui un casse-tête pour les chefs de famille.

 

La fédération des associations des bénéficiaires et demandeurs des logements sociaux du Mali (FDAL-Mali), avec à sa tête Bourama Guimbala Siby, accompagné de Ogobara Dougnon, secrétaire général administratif et Ibrahim Sanogo, membre de ladite fédération,était face aux médias le mardi 26 avril dernier à ATT bougou de N’tabacoro pour dénoncer et soumettre leurs doléances aux plus hautes autorités du pays.

Pour faciliter l’accès à un logement décent pour tous, par le renforcement de la politique de l’habitat, feu président Amadou Toumani Touré a, en 2002 dans le cadre de son ambitieux programme de développement économique et social, lancé le vaste chantier de construction de logements sociaux. Cette action présidentielle, qui a fait des émules sous d’autres cieux, est devenue aujourd’hui une source de frustration car accumulant corruption, malversation et injustice. Parmi les dizaines de cas déplorables, figure l’obtention de logements sociaux par des personnes non nécessiteuses au détriment des personnes à revenu modeste, qui ont normalement postulé.

La gestion obscure des attributions de logements sociaux qui pourrait aussi concerner d’autres zones, devra être la priorité des autorités du Mali Kura, en toute transparence. Ainsi la FDAL- MALI exigent des plus hautes autorités du pays l’arrêt immédiat de la vente directe des logements sociaux par les agences, un droit de réponse suite à la publication d’un communiqué sans numéro du ministère de l’habitat et de l’urbanisme à travers sa cellule de communication sur un supposé démantèlement d’un réseau d’attribution frauduleuse de logements sociaux, l’occupation illicite et anarchique des espaces publics dans les logements sociaux. L’inventaire des logements sociaux non occupé et les logements en location, un délai raisonnable de trois mois sous peine de retrait du logement social au profit d’un autre malien ayant introduit sa demande de logement.

La FDAL-MALI se dit perplexe face à la décision du ministère, à travers son service technique qu’est l’Office Malien de l’Habitat (O. M.H), de procéder à la vente directe des logements sociaux de type F4 destinés à être attribués aux demandeurs. « Pendant que les populations maliennes à revenus modestes remuent ciel et terre sans succès pour se faire notifier un logement social à travers la commission d’attribution, au même moment les autorités se donnent le luxe de mettre en vente directe lesdits logements à la somme de trente et un millions cinq cent mille (31.500.000FCFA). Cette pratique qui n’honore personne est en contradiction tonale avec la politique du gouvernement, qui consiste à octroyer un toit décent à chaque Malien. Etant entendu que la majorité des Maliens n’ont plus les moyens de s’offrir une maison dont le prix d’achat dépasse largement leurs économies », a indiqué la FDAL- Mali.

Selon le président de la fédération des associations des bénéficiaires et demandeurs des logements sociaux du Mali, Bourama Guimbala Siby, il y a des gens venus de nulle part pour s’implanter dans ces espaces publics, au bord des routes et même dans les espaces verts de façon illégale à des fins commerciales. « Comment expliquer que des espaces ayant été libérés par la force publique pour y construire des logements sociaux, sont impunément réoccupés au vu et au su de tous ? », interroge-t-il.

En vue d’une issue utile, la FDAL sollicite l’intervention du président de la transition. « M. le Président, faites que les logements soient attribués aux demandeurs qui ont postulés, pour certains, plus de six à sept fois sans succès. La refondation et la bonne gouvernance n’auront de sens que si les autorités travaillent à abréger la souffrance des populations tout en leur donnant un sourire », crie le président de FDAL-Mali.

« Suite au communiqué du ministère de l’urbanisme indiquant un supposé démantèlement d’un réseau d’attribution frauduleuse de logements sociaux, nous avons tout de suite procéder à un état des lieux sur les différents sites des logements sociaux pour constater sur le terrain l’existence ou non de bénéficiaires indélicats. C’est ainsi que nous sommes passés dans les différentes familles pour contrôler lesdocuments leurs donnant droit de disposer les maisons.Il ressort de cet état que tous les habitants des logements constituent des bénéficiaires dument autorisés à travers les documents ci-après : un récépissé signé et contre signé, une notification dont la valeur juridique est certifiée par un acte notarial, l’ouverture d’un compte bancaire. Par conséquent s’il y a erreur, nous invitons l’OMH à corriger l’erreur le plus rapidement possible, et anus le mettons en garde contre toute tentative de perturber la jouissante de nos paisibles bénéficiaires », a longuement justifié la FDAL- Mali.

Rappelons que devenir propriétaire de maison au Mali est un parcours de combattant au Mali. Ce souci touche la majorité des catégories socioprofessionnelles. Face aux prix élevés des maisons et des appartements, nombreux sont les Maliens qui doivent opter pour la location pour se loger. Avec une demande de plus en plus forte en matière de location, les bailleurs augmentent sans scrupule le coût du loyer. C’est dans ce contexte que l’État a mis en œuvre une politique de logements sociaux et économiques permettant d’accéder facilement au logement, surtout pour ceux dont les revenus sont très modestes et ne donnent pas la possibilité d’acheter une parcelle pour y construire une maison.

Oumar Sawadogo

Source : L’Observatoire

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