Le rôle de l’Agence Nationale de gestion des Stations d’Epurations du Mali (ANGESEM) est primordial dans le traitement des eaux usées de la capitale ainsi que des capitales régionales du Mali. Au sein de ses stations d’épurations, l’agence procède au traitement des eaux usées des hôpitaux, des unités industrielles, des ménages etc. afin de les rendre utilisable. Lors de la 20é édition de la quinzaine de l’environnement, les responsables de la structure ont organisé une conférence débat le vendredi 07 juin 2019 dans leurs locaux afin d’étaler l’énorme rôle que joue l’agence dans le traitement des eaux usées du pays.
« Créée en 2002 par les autorités maliennes dans le but de planifier les investissements en matière d’épuration des eaux usées et d’assurer l’exploitation des stations d’épuration, l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epurations du Mali (ANGESEM) a fait du chemin et malgré ses maigres moyens ainsi que les moult difficultés auxquelles nous faisons face continuons à jouer pleinement notre rôle dans la gestion des eaux usées du Mali » a raconté la Directrice générale de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epurations (ANGESEM)Mme Sangaré Assian Sima. Elle a dévoilé les missions herculéennes assignées en sa structure avant d’expliquer que le processus d’assainissement des eaux usées est complexe.
Elle a informé que l’ANGESEM dispose de six stations d’épurations d’eaux usées à Bamako et une à Mopti, Tombouctou et un à l’hôpital de Sikasso. La Directrice générale de l’ANGESEM a mentionné que la station d’épuration de Sotuba possède une capacité de 5000m3/Jour et que c’est 24 unités industrielles qui sont connectées à la station. Elle a dévoilés les difficultés auxquelles sa structure fait face et d’inciter les propriétaires des usines connectées à la station de s’acquitter afin de leur permettre de joueur pleinement leur rôle. Mme Sangaré Assian Sima a révélé qu’ils ont été obligés de débrancher certains mauvais payeurs qui malheureusement continueront à déverser leurs eaux usées dans des endroits non conformes avec son lot de conséquences sur la vie des populations.
« Nous avons comme ambition la construction des stations d’épurations et des stations d’épurations de boue de vidange dans toutes les capitales régionales du pays, une station d’épuration des eaux usées des teinturières etc. », note-t-elle. Elle a aussi exposé certaines contraintes comme l’insuffisance de personnel qualifié, l’insuffisance des ressources qui corrigées permettra à la structure de glaner des résultats à la hauteur des attentes du pays. Signalons que les eaux usées traitées par l’angesem sont réutilisées par le parc national pour arroser les fleurs ainsi que pour le maraichage.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain