Après plusieurs mois de crise interne sur fond de querelles de leadership et de positionnement, le M5-RFP, mouvement hétérogène ayant eu raison du régime IBK, est définitivement parti en lambeaux.
Son éclatement vient d’être consacré par l’émergence d’un mouvement bis port sur les fonts baptismaux, vendredi 3 août 2022, à la maison de la presse, avec les l’appellation de «M5-Malikura».
Avec à sa tête Konimba Sidibé, ce mouvement regroupe de nombreux caciques déçus du bilan de la transition ainsi que de la rectification de sa trajectoire sous la houlette du PM Choguel, leur ancien collaborateur et non moins président comité stratégique. On y dénombre, entre autres, Modibo Sidibé et Sy Kadiatou Sow de Anko Mali dron, Me Mohamed Aly Bathily de FASODE et Cheick Oumar Sissoko.
Initié en tant qu’opposition au comité stratégique contrôlé par Choguel Maiga, le nouveau M5, dans sa déclaration lue par Me Mahamed Ali Bathily, déplore la gestion du PM hissé à la Primature par la circonstance de choses. En échangeant l’idéal du «Malikura» contre des pratiques de mauvaise gouvernance, de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics et leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité, estiment les responsables du M5 MaliKura, Choguel à la Primature «est apparu plus soucieux de son pouvoir personnel que du changement».
Pour ce faire, «il s’est illustré par la division non seulement au sein de son propre mouvement, mais de l’ensemble de la classe politique voire la division au sein des institutions de la Transition», mentionne la déclaration en martelant dans la même veine que «La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel K Maïga.
La rectification de la transition a échoué avec la poursuite des pratiques de mauvaise gouvernance, ont-ils soutenu, en retirant leur confiance au Comité stratégique du M5-RFP dirigé par l’actuel chef du Gouvernement. Comme quoi, tout acte que posera désormais le PM n’engage que sa personne et celle de ses employeurs, même si le M5 Malikura continue d’afficher son soutien aux autorités de la Transition.
Amidou Keita
Source : Le Témoin