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Géo politique : les dessous des cartes

On ne peut pas rater ce qui se passe sur la scène politique au pays depuis quelques semaines. Pour l’exercice, vous pouvez aller rejoindre les petites foules devant les kiosques à journaux, tôt le matin. Sur un petit calepin, notez à partir de maintenant qui et combien de fois se trouve à la Une dans les jours, semaines et mois à venir. En dressant cette petite statistique, vous trouverez très rapidement que certaines « personnalités » politiques font tout pour se faire voir. Vous comprendrez également pourquoi le mot personnalité a été mis entre guillemets ici. Juste pour en atténuer, le plus possible, le sens positif qu’on pourrait donner à ces personnages. Se faire voir, se faire entendre, ou plutôt se donner de l’importance à l’aube des élections qui se profilent à l’horizon. Mais, les raisons sont plus profondes et il est important de prendre le temps d’analyser le contexte car « en politique, vaut mieux participer qu’être parti pisser » pour citer Gustave Parking.

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Chaque personnage se donne de l’ampleur. Un premier se dit au-dessus de tout et de tout le monde, que rien ni personne ne peut le limiter dans ce qu’il pense être son droit malgré l’histoire. Un autre est en train de prendre son temps pour essayer d’effacer les bourdes accumulées durant des années d’auto-proclamation comme bienfaiteur du peuple ou victime de ses opposants. Un troisième bronze au soleil et multiplie ses consultations alors que la politique qu’il a lui-même fomentée est en train d’asphyxier la capitale. D’autres enfin se font discrets mais avancent quand même leurs pions en silence.
Géo politique. Pourquoi des agitations ici et là tout d’un coup Écrire ici les vraies raisons serait poursuivi par le code de la communication que le pouvoir a judicieusement mis en place et mis en application aux vues des affaires sur le web. Mais l’on peut affirmer que le va-et-vient des acteurs internationaux n’est guère étranger à ces mouvements. Une petite rétrospective pour nous faire transparaître que celui qui veut paraître pourrait être, en fait, un pion.
À reculons, il y a quelques jours, nous avons eu l’honneur de la visite officielle du dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, accompagné d’une délégation d’importantes personnalités,lors de la dernière étape d’une tournée africaine qui les ont conduits en Tanzanie et au Mozam­bique. Le 28 janvier dernier, il a été accueilli bras ouverts et cela nous rappelle à quel point nos deux pays sont liés par l’implantation de la compagnie Turkish Airlines dans la Grande île depuis décembre 2015. Un geste fort symbolique qui n’a pas manqué de susciter les questionnements concernant l’avancée de la vague musulmane à Madagascar.
Avant lui, le 26 janvier 2017, le numéro deux des Catholiques le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, était dans nos murs dans le contexte du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et notre pays. L’Église catholique et l’État malgache ont signé un accord également symbolique dans le cadre de ce voyage. Quelques jours après, les hommes forts de l’église catholiques à Madagascar font la Une et se défendent sur leur rôle au sujet de leur notoriété à pouvoir jouer « l’ingérence ». Une fois de plus, cela a suscité des question­nements concernant la laïcité de l’Etat Malagasy et les vrais rôles de l’église catholique dans la vie de la Nation.
Début 2017, le 08 janvier, le ministre chinois des Affaires étrangères vient au pays dans le cadre d’une tournée africaine. Priorité à Mada­gascar, il a été reçu par le président de la République. Le but aurait été de renforcer les relations diplomatiques entre nos deux pays. Allez savoir ce qu’il en était depuis les années 1970. Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères de Chine, a signé avec nous un « mémorandum d’entente ». Une fois de plus, cela a suscité des questionnements concernant la voie que souhaite prendre le pays pour son développement et la marge qu’elle donne, désormais, à la Chine. Après les péripéties de Soamahamanina, les questionnements sont vifs et opportuns.
16ème sommet de la Francophonie du 22 au 27 novembre 2016 à Antananarivo. Sur le ton de la prospérité politique et diplomatique, des gesticulations pour montrer que, malgré tout ce qu’on peut dire, le pouvoir en place est stable. Un évènement haut en couleur et en symboles pour ceux qui peuvent les voir. Une fois de plus, cela a suscité des questionnements concernant le pouvoir de la France sur le cours de la vie de notre pays, même si la question se pose plus pour nous Malgaches que pour la nation Française.
Finalement, le sommet de la COMESA. Durant plus d’une semaine, du 10 au 19 octobre 2016, les pays membres de l’organisation se sont retrouvés pour des affaires que la presque totalité des hôtes que sont les Malgaches ne comprenaient point. Un retour sur le texto de Ravel à ce sujet « COME…quoi » se demande le citoyen lambda. « Des milliers, vraiment Mais ce sera une invasion carrément ! Mais ils vont où ces Africains, que veulent-ils faire chez nous ». Remarques que l’on entend souvent quand on parle du sommet à monsieur et madame tout le monde. Une fois de plus, cela a suscité des questionnements concernant notre « africanité » et ce que nous faisons dans de telles organisations dans lesquelles nous ne tirons visiblement rien de bien tangible.
Géopolitique, peut-on mettre sur le dos du hasard et de la coïncidence la coordination de ces visites L’Afrique puis la France, la Chine ensuite. Les catholiques avant les musulmans. Tout cela débouche sur de visibles gesticulations de toute part. Candidat ou pas, remaniement ou pas, tractations ici et là.
Le chanteur Congolais Martial Pa’nucci, artiste rappeur-activiste et poète africain originaire du Congo, élu «Meilleur Artiste Hip Hop de l’année» aux Beat Street Awards de décembre 2016, résume parfaitement le message dans son album #2015CHRONIQUES : « La vue d’angle d’une caméra dépend toujours de l’endroit où elle est posée » Martial Pa’nucci, in « Rondpoint d’interrogation ».

Par Mbolatiana Raveloarimisa

Source: lexpressmada

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