Ce mardi 22 août 2023, l’ancien président de la République ivoirienne, Laurent Gbagbo, a pris la parole lors d’une conférence de presse remarquée. Deux points clés ont été abordés dans son discours : le sujet brûlant du coup d’État constitutionnel en Afrique et les récentes actions de l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Gbagbo : Critique de l’Intervention de la CEDEAO au Niger et Ses Motifs
Le coup d’État constitutionnel, sujet tabou selon Gbagbo
Bamada.net– Au cours de son discours, Laurent Gbagbo s’est penché sur la question du coup d’État constitutionnel, un sujet qui suscite souvent la controverse en Afrique. Il a critiqué les dirigeants africains qui manipulent les constitutions à leur avantage, dénonçant leurs actions visant à tripatouiller les lois fondamentales pour se maintenir au pouvoir. “Les présidents qui tripatouillaient la constitution ne sont pas des sujets dont les dirigeants africains osent parler ouvertement”, a-t-il déclaré.
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L’intervention de la CEDEAO au Niger : une couverture pour des intérêts économiques ?
Gbagbo a également évoqué l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, critiquant fermement cette initiative. Il a contesté la légitimité de l’intervention et a remis en question les motifs invoqués par les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Selon lui, “l’uranium et le pétrole” semblent être des facteurs sous-jacents à l’intervention, plutôt que la réinstallation démocratique du président déchu, Bazoum. Gbagbo a même suggéré que l’embargo imposé au Niger pourrait avoir des conséquences néfastes similaires à celles que la Côte d’Ivoire avait subies en 2010.
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Un président mal informé ?
Le discours de Gbagbo a également abordé le manque de compétence militaire du président actuel de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Il a exprimé son incrédulité face à l’annonce d’Ouattara d’envoyer un bataillon au Niger et a déclaré que le président ne comprend pas véritablement les réalités de la guerre, étant donné son absence de formation militaire.
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La CEDEAO en question
Gbagbo a remis en question la crédibilité de la CEDEAO en tant qu’entité dirigeante régionale. Il a exprimé son soutien à la libération de Bazoum par le biais de négociations plutôt que d’une intervention militaire. Il a également pointé du doigt certains présidents qui prônent l’intervention militaire, suggérant que des intérêts plus complexes pourraient être en jeu derrière leur position.
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En conclusion, Gbagbo a évoqué Bazoum comme étant utilisé comme prétexte pour justifier l’intervention de la CEDEAO au Niger. Il a critiqué l’efficacité de la CEDEAO et a plaidé pour son remplacement. L’ancien président reste fermement en faveur de la libération de Bazoum par le biais de pourparlers diplomatiques plutôt que par la force militaire.
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net
