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Garantiguibougou : un braqueur pourchassé par la clameur publique est rattrapé sur un toit grâce à un chien puis battu à mort et brûlé

Garantiguibougou, un quartier de la Commune V du district de Bamako est désormais réputé dangereux à l’instar d’autres comme Medina Coura, Bagadadji, Bakaribougou, le Banconi… Il devient le nouveau nid des délinquants de la capitale. Ceux-ci n’hésitent pas à tuer pour satisfaire leurs sales besognes. Pour mémoire, quatre des auteurs de l’assassinat de Hamadoun Yattara, le boutiquier.

Faits divers

Une semaine après l’arrestation de ces délinquants par le commissariat de police du 11è arrondissement, voilà qu’un délinquant s’illustre à son tour. C’est un bandit de grand chemin qui vint gâcher le rendez-vous galant de deux amoureux en les braquant, arme au poing pour les déposséder de leur moto Djakarta et d’une tablette. Mais quelques minutes plus tard, il est rattrapé grâce à l’aide du « meilleur ami de l’homme », le chien, puis tabassé et brûlé vif.

Cette nuit de jeudi 22 octobre dernier, à seulement 21H50mn, l’individu non encore identifié, âgé de la trentaine, avec une morphologie imposante par sa taille et son poids, s’est armé d’un pistolet de fabrication artisanale pour arpenter de long en large, les rues du quartier à la recherche de quelque chose pour se mettre sous la dent. Il finit par apercevoir un couple en aparté dans le noir au niveau de l’école fondamentale du quartier, à proximité du terminus. Il se dirigea vers eux et les braque avec son pistolet en leur intimant l’ordre de garder le silence et de lui remettre tous leurs biens.

Les jeunes gens s’exécutent sans mot dire. Ainsi, il saisit la tablette de la fille et la Djakarta de l’homme. Il démarra la moto et essaya de se fondre dans la nature. Mais dès qu’il tourna le dos, la fille cria de toutes ses forces au voleur, alertant les riverains. Alors, les gens jaillirent de tous les côtés pour se lancer à sa poursuite. Traqué, il tir en l’air des coups de feu de sommation afin de disperser ses poursuivants. Malheureusement pour lui, il épuise toutes ses minutions et se voit barricader la route par d’autres poursuivants. Ne voyant plus d’échappatoire, il jette la Djakarta et fonce à pieds dans une concession.

Une fois à l’intérieur, il boucle le portail et saute un mur mitoyen de clôture pour entrer chez les voisins. Ici, il monte les escaliers pour se réfugier sur le toit. Les poursuivants fouillèrent çà et là sans  aucune  trace. Mais ils seront alertés par les incessants aboiements du chien de la famille voisine. Ils s’y rendent et constatent que l’animal tenait en respect le fuyard sur le toit de la maison. C’est ainsi qu’ils le firent sortir  au dehors et le passèrent à tabac. Il reçut une pluie de coups de poings, de pieds de matraques…

Voulant sauver sa peau, il raconte qu’il est un agent de sécurité en service à l’aéroport international de Bamako-Senou et se mit à réciter son numéro matricule. Ce qui ne changera en rien la sentence que lui avaient réservée les justiciers bénévoles. Assommé, des jeunes vinrent écraser sa tête avec des pierres. Refusant de mourir, le solide gaillard, au crâne ouvert se leva pour courir. Mais à peine quelques mètres parcourus, à bout de souffle, il bava le sol. C’est alors qu’on lui appliquera le supplice de l’article 320, c’est-à-dire le brûler vif (voir photo).

Une vingtaine de minutes plus tard, le commissariat de police du 11è arrondissement avertit, dépêcha quelques éléments pour venir constater les faits. La Brigade territoriale de gendarmerie de Kalaban Coro avait elle aussi effectué le déplacement. Appel fut ensuite lancé aux agents de la Protection civile qui évacuèrent le corps du voyou au Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré.

Ne portant pas de pièces d’identité sur lui et sérieusement défiguré par les brûlures, le braqueur n’a pas été identifié. Conscient de la sentence qui les attend si jamais ils se font rattraper, les voleurs continuent toujours à exécuter leurs sales besognes sans se munir de pièces. Il semblerait que même la mort ne les effraie plus. Alors que faudra t-il faire ?

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