Ce projet à impact rapide, financé par la MINUSMA à hauteur de plus de 26 millions de francs CFA, vise à renforcer les capacités d’environ 85 femmes artisanes de la Case de la Paix dans les domaines de la production, de la gestion, du marketing, de la commercialisation et du renforcement de la cohésion sociale au sein des femmes à travers la promotion des activités communes.
« Un projet qui va accroître certes les revenus des femmes, mais aussi ceux des hommes, en un mot la population dans sa globalité. Je suis convaincu que chaque famille est représentée au sein de la Case, ce qui rend plus forte vos actions de mobilisation et dénote votre engagement », a estimé le représentant du gouverneur de la région de Gao, Houmayata Akili.
Ce projet va consister à construire deux hangars, un magasin, deux fosses septiques et une latrine. Dans ces locaux pourront se tenir les ateliers techniques pour les activités de tannage, de vannage et de perlerie. Ces hangars seront dans la cour de la Case de la Paix pour faciliter la participation des femmes artisanes aux activités de la Case. Ils serviront aussi de lieu d’exposition et d’apprentissage en cas de besoin. Ensuite, suivront une dotation en kits d’équipements de transformation. Ces équipements permettront aux femmes artisanes de produire des articles en qualité et en quantité en tenant compte de la bonne finition et du design. Une moto-taxi servira aux femmes artisanes pour s’approvisionner en matières premières de production, mais aussi pour le transport des produits finis vers les lieux de vente ou d’exposition dans la ville de Gao. « Un projet de cette envergure est toujours souhaitable pour les femmes, surtout la couche visée qui a été frappée de plein fouet par l’absence de touristes, l’inaccessibilité des voies routières, l’insuffisance en matière de renforcement des capacités pour les travaux de finition, ce qui rend difficile aussi l’écoulement des produits confectionnés », a déclaré Tata Touret, représentante de la directrice régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille.
Ce projet intègre et prend en compte les objectifs du Plan Régional de Stabilisation et Relèvement de la Région, dans la mesure où il contribuera au relèvement économique des femmes de la Case de la Paix de Gao à travers la valorisation des produits artisanaux. « Nous remercions la MINUSMA d’avoir accepté de croire aux femmes de la Case et de faciliter le financement de ce projet combien noble et important aux yeux des femmes, et juste pour résoudre des problèmes aussi cruciaux que sont la paix, la cohésion sociale, le renforcement des capacités des plus vulnérables, et l’accompagnement en logistique et en infrastructure pour que ces femmes aient un environnement adéquat à la réalisation de leurs activités quotidiennes. En un mot, pour amorcer le relèvement économique des femmes de Gao et celles des femmes de la Case de la Paix de Gao », a reconnu Mouna Awata, Présidente de la Case de la Paix.
Parmi les 85 femmes artisanes bénéficiaires de ce projet, certaines confectionnent des produits de tannerie (sacs, boîtes à bijoux, ceintures, oreillers, chaussures, calebasses, porte clé, etc.), du tissage de la paille (éventails, nattes, sets, chemins de table, etc.), de la perlerie (parures traditionnelles des femmes, bracelets, colliers, etc.), de la savonnerie et de la teinture.
Ces activités se faisaient par les femmes artisanes avant la création de la Case de la Paix en 2014. Ces produits étaient vendus à des touristes de passage à Gao. Mais l’insécurité a fortement touché le secteur de l’artisanat, avec pour conséquence la perte de revenus essentiels pour les femmes artisanes. « Ce projet est fédérateur, car il permettra de renforcer les capacités des femmes d’un même secteur dans la tannerie, dans la perlerie, dans la vannerie, dans le tricotage. Ces femmes renforcées feront bénéficier de plus de 2240 personnes des retombées de leurs activités génératrices de revenus », a avisé Monica Maria Costa Bernado, représentante du chef du bureau régional de la MINUSMA à Gao.
La Coordination des Associations Féminines de la Case de la Paix de Gao (C.A.F.C.P) est un groupement d’associations féminines, créé en mars 2013. Les bénéficiaires de la Case sont les ressortissantes de la ville de Gao, dont des femmes déplacées de retour. Le groupement compte actuellement 65 associations pour 2 240 femmes évoluant dans divers domaines : artisanat, petit commerce, activités génératrices de revenus (transformation de produits alimentaires, maraichage, embouche ovine et caprine).
Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).
Source : Africanews