Les populations de Gao, dans toute leur diversité, ont marché la semaine passée contre les critères du cantonnement. Les jeunes de la Cité des Askia en veulent au gouvernement malien et à la communauté internationale. C’est pourquoi les marcheurs sont allés remettre une déclaration et une pétition au gouverneur Seydou Traoré, et au chef de la Minusma à Gao. Ces jeunes révoltés disent ne pas comprendre pourquoi on exige de posséder une arme dans les critères du cantonnement.
En clair, pour être admis dans le processus de cantonnement, il faut forcément se présenter avec une arme. Or, expliquent les habitants de la ville, leurs armes ont été remises aux armées malienne et française au moment de la libération de la ville.
C’est dire que les combattants de Gao ont été désarmés depuis le temps de l’Opération Serval. Ils ne peuvent donc plus comprendre qu’on vienne aujourd’hui leur exiger encore des armes. Si à Kidal chacun se pavanait avec son arme au détriment de la sécurité et la quiétude des populations, ça n’a pas été le cas à Gao.
Le processus de DDR est en cours au Mali, conformément aux prescriptions de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Des sites ont été construits dans les régions de Kidal et de Gao par la Minusma.
Il s’agit de cantonner les combattants, pour ensuite les désarmer et plancher sur leur réintégration ou réinsertion. Autant dire que rien n’a été fait pour le moment, surtout que les opérations vont commencer bientôt.
Source: Le Reporter