Le conseil régional de Gao a abrité le jeudi 29 octobre la journée d’échange sur l’accord de paix paraphé à l’issu du processus de négociations d’Alger. Elle a eu lieu en présence du chef du bureau régional de la Minusma, M. Mohamed El-Amine Souef ; du conseiller aux affaires juridiques du gouverneur de Gao, M. Mohamed Ould Bani Cissé ; du Maire de la commune urbaine de Gao, M. Sadou Diallo ; du secrétaire général du conseil régional de Gao, Salah Ben Mohamed Mahmoud et du vice-président du Centre malien pour le dialogue interpartis et la Démocratie (CMDID), Dajié Sogoba. Cette journée d’échange a été organisée par la Minusma en collaboration avec le Centre malien pour le dialogue interpartis et la Démocratie.
« Cette rencontre a pour objectif de favoriser une forte implication et une participation efficace des populations de la région de Gao au dialogue national et au processus de mise en œuvre de l’accord de paix. Elle est la troisième du genre, après les ateliers avec les leaders religieux, les femmes leaders et les jeunes, au cours desquelles, le Gouvernement du Mali et la Minusma ont accompagné les efforts de sensibilisation des maliens à la compréhension et l’appropriation de l’Accord, tant dans son esprit que dans son texte » a déclaré M. Mohamed El – Amine Souef Chef du bureau régional de la Minusma.
21 partis politiques ont répondu à l’invitation dont 13 de la majorité et 8 de l’opposition. Les participants ont, à l’unanimité, évoqué leur souhait de voir une paix durable au Mali. Cependant, la plus part restent sceptiques quant à la mise en œuvre de l’accord. Pour Dajié Sogoba, vice-président de la fondation Centre Malien pour le Dialogue Interpartis et la Démocratie (CMDID) : « L’accord de paix issu du processus d’Alger après de longues et difficiles négociations, représente une étape importante dans la construction de la paix que nous recherchons tous. Les difficultés qui ont émaillé sa conclusion ne sont que le reflet de la complexité de la situation socio – politique de notre pays et celle – ci constitue un défis important pour nous tous et spécifiquement pour nous, acteurs politiques. En effet, la réussite des mesures et reformes qui découleront de l’application de l’accord dépendront en partie de l’engagement des acteurs politiques qui seront d’avantage plus responsabilisés quant à la gestion des affaires des populations au niveau local et régional. L’accord qui a été signé reste un texte juridique et ne pourra être efficient que lorsqu’on lui donnera le souffle juste et nécessaire dont il a besoin pour nous aider à bâtir notre pays. Pour cela il est essentiel qu’on comprenne le processus de son élaboration, le contenu de l’accord et son esprit ; toutes choses qui justifient la présente rencontre ». Troisième du genre à Gao, cette rencontre vise à contribuer à la compréhension et à l’appropriation de l’accord de paix et de réconciliation par les acteurs politiques et la société civile. L’occasion est donnée à chaque formation politique de faire part de ses interrogations sur l’accord et sur sa mise en œuvre. En retour, les partis politiques se chargeront de l’explication du contenu de l’accord aux différentes communautés qu’ils représentent, afin de mobiliser le maximum de citoyen pour soutenir sa mise en œuvre. C’est d’ailleurs pour cela que le représentant du gouverneur exhortera les participants par ces mots : « Il est communément admis aujourd’hui que les défis qui résultent de la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali représentent une étape aussi importante que les négociations qui ont abouti à sa signature. Cependant, Comme cela a été démontré durant la phase des négociations, la mobilisation des maliens sur la question pour soutenir les autorités constitue un gage d’espoir pour la mise en œuvre réussie de cet accord. »
La rencontre a pris fin par la mise en place d’une antenne locale du Centre malien pour le dialogue interpartis et la Démocratie (CMDID). L’objectif étant de faciliter le dialogue interpartis, la lutte contre la violence et la promotion de l’accord de paix et de réconciliation nationale. La présidence de l’antenne locale a été confiée à un parti de la majorité pendant que la vice – présidence et le secrétariat général à l’opposition.
Avec la Minusma
source : L’Indicateur du Renouveau