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Gao : La lutte contre l’impunité au cœur de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme.

La division des droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA a organisé à Gao, ce lundi 11 décembre 2017, la célébration de la 70e journée internationale des droits de l’Homme. C’était en présence des associations de victimes, des organisations des droits de l’homme, des représentants régionaux de l’administration judiciaire, et de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation.

 Cette célébration de la journée internationale des droits de l’homme, qui s’est tenue dans la salle de conférence du gouvernorat de Gao, a mobilisé une centaine de participants. La cérémonie était présidée par madame Ndèye Yandé Kane, représentante du Chef du Bureau de la MINUSMA à Gao et non moins responsable de la Division des droits de l’homme et de la protection de la Mission à Gao.

 Après les discours du Secrétaire général des Nations Unies et du Haut-Commissaire des droits de l’homme, lus respectivement par madame Ndeye Yandé Kane et son adjoint Jean Marie Kalama, place a été faite à la conférence débat sur le thème : ” Les avancées et les défis en matière de lutte contre l’impunité et l’administration de la justice”. Elle était animée par le substitut du procureur de Gao, un membre de l’association des victimes, le coordinateur régional de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), la Commission Régionale Vérité, Justice et Réconciliation…

 Le premier intervenant, représentant le tribunal de Gao, a fait un bref état des lieux avant d’attirer l’attention des participants sur les difficultés que la justice rencontre sur le terrain. « Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont entre autres le fait de ne pas pouvoir rendre justice au-delà de 30 kilomètres de la ville de Gao. C’est pour vous dire que la justice n’est opérationnel ni à Ansongo, ni à Bourem, encore moins à Ménaka. Une autre difficulté repose sur le port d’armes. Nous sommes dans une localité où les populations n’avaient autres choix que de se défendre elles même à un moment. C’est donc très difficile de contrôler les armes qui circulent de façon anarchiques… » A expliqué le substitut du procureur de Gao, M. Mohamed Ould Mohamed Lamine.

 Comme le substitut du procureur, les autres intervenants ont également mis l’accent sur les insuffisances de la justice, liées à l’insécurité et la lenteur dans le traitement des dossiers. « Nous sommes dans la nécessité de protéger les victimes et d’arrêter les bourreaux qui se promènent tranquillement dans la ville, comme si de rien n’était. Pourtant, nous avons monté des dizaines de dossiers qui ont été transmis à la justice et qui sont restés sous silence, » a témoigné M. Ibrahim Touré de la société civile.

 Un accent particulier a été mis sur le rôle que joue la MINUSMA dans le déploiement des acteurs de la justice sur le terrain, la réhabilitation des locaux de la justice, le cadre de concertation des victimes… « C’est grâce à la MINUSMA que les services techniques de la Justice sont là et marchent. C’est le lieu d’exprimer toute notre gratitude pour toutes vos actions en faveur de l’appareil judiciaire, » a souligné le substitut du procureur, Mohamed Ould Mohamed Lamine.

Chaque panéliste de cette 70e journée internationale des droits de l’homme à Gao, s’accordaient sur le besoin d’une justice forte et accessible pour combattre l’impunité dans le but de soulager les populations qui continuent à perdre foi en la justice. 

La réadction

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