Ces civils et éléments des forces de défense et de sécurité malienne ont trouvé la mort en fin de semaine dernière dans des attaques terroristes au nord, au centre et au sud du pays. Face à la multiplication de ces attaques, les populations des localités touchées appellent les forces armées maliennes (Famas) à renforcer le dispositif sécuritaire.
Au Nord, c’est le poste de l’armée malienne à Tessit qui a été la cible d’une attaque de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS), dimanche (07/08/22), dans le cercle d’Ansongo. Le bilan provisoire, établi par l’armée malienne, fait état de quatre militaires, deux civils et cinq terroristes tués. Les famas déplorent aussi quatre blessés dont deux civils et trois véhicules militaires détruits. Des sources locales rapportent que le premier adjoint au maire de Tessit a été égorgé par les assaillants ainsi qu’un autre notable de la localité.
Au Sud du pays, cinq policiers ont été tués le même jour, à la suite d’une embuscade sur l’axe Koury–Koutiala. Un agent de la police a été également blessé et trois autres sont portés disparus. Selon le Directeur Général de la police, Soulaïmane Traoré, c’est la relève descendante du poste de police frontalière de Sona qui a heurté un engin explosif suivi de tirs nourris d’assaillants non identifiés.
Douze civils auraient aussi été tués, vendredi dernier, suite à des attaques terroristes, dans le cercle de Bankass,au centre du Mali, rapportent des sources locales. Dans le même cercle, l’assassinat de six cultivateurs par des hommes armés non identifiés a été signalé dans les villages de Demba et Sokanda, commune rurale de Dimbal.
La Force Barkhane a, de son côté, annoncé la neutralisation de plusieurs jihadistes du Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM). Les faits se sont déroulés dimanche dernier à Talataye dans le cercle d’Ansongo à 200 km de Gao.
Les populations demandent un renforcement du dispositif sécuritaire
Les populations de Gao et Bankass dénoncent ces attaques. Elles invitent les autorités de la transition à renforcer les capacités opérationnelles des Famas pour mieux les sécuriser. Ces populations invitent aussi les civils à collaborer avec les forces armées et de sécurité.
Comment faut-il déjouer ces attaques terroristes ? Existe t-il un plan de riposte adéquat pour protéger les populations et gagner durablement les attaques asymétriques ? Pour l’enseignant chercheur Brema Mahamadou Koné, la solution réside dans la collaboration avec la population et le partage rapide et efficace des renseignements entre les positions militaires .
Bréhima Mahamadou Koné enseignant chercheur à la faculté des sciences administratif et politiques de Bamako.