Le conflit entre le JNIM et l’EIGS font rage dans le cercle d’Ansongo, notamment dans sa partie du Gourma. Ainsi, dans la soirée d’hier lundi 6 juillet, 5 jeunes soupçonnés d’être proches du JNIM ont été exécutés par des supposés éléments de l’EIGS près du village d’Indeliman. Ces jeunes avaient été enlevés, le 3 juillet dernier à Awaghat, localité située dans la commune de Talataye, cercle d’Ansongo, région de Gao.
Cette situation intervient alors que trois autres jeunes de la communauté Imghad ont été enlevés par des supposés éléments de l’EIGS. On les accusait de collaborer avec le JNIM dans un contexte d’affrontements meurtriers opposant les deux groupes rivaux dans cette zone faisant environ une centaine de morts dans les deux camps. Ces jeunes enlevés ont pour noms Magdi Ag Abdoulmalick – un étudiant revenant de l’Algérie à cause de la fermeture des établissements universitaires provoquée par la COPVID-19 – Yazid Ag Abdoumalick et Saloum Ag Ouamdidene. Les deux premières personnes ne sont autres que les enfants du chef de village de Haroum, situé à 10 km au sud de Tessit, dans la région de Gao. Avant de se retirer de la zone, ces hommes ont incendié des véhicules et d’autres biens appartenant aux populations de la zone.
Ces événements surviennent alors que la ville de Tessit où les populations fuyant les violences ont trouvé refuge, est prise en otage puisqu’isolée de tout depuis que le bac de Lellehoy a été incendié, le 1er juillet dernier. Un acte posé par les éléments du JNIM qui tentaient ainsi d’empêcher l’arrivée des renforts de l’EIGS. C’est donc une situation explosive qui prévaut dans la zone du Gourma sur fond d’affrontements quasi-quotidiens opposant les deux groupes djihadistes rivaux le JNIM et l’EIGS.
Kibaru