Une rencontre intercommunautaire a réuni les 24 et 25 juillet à Gao, les “légitimités traditionnelles” sur le renforcement de la sécurité et la cohésion sociale.
« Nous les chefs coutumiers c’est-à-dire les chefs de villages et de fractions, nous nous sommes les derniers maillons des représentants de l’Etat dans les structures de base des villages. Il faut que l’autorité des chefs de village soit renforcée et établie. Les textes le disent, mais on ne voit rien sur le terrain. On n’arrive pas à exercer notre autorité parce que l’Etat n’a pas mis les moyens qu’il faut pour ça. Il y a des décisions que les chefs de villages peuvent prendre ou, il y a des problèmes dont les chefs de villages sont saisis, il ne faut pas que ces décisions-là soient remises en cause par les gendarmes, les sous-préfets et les administrés. Ça fait partie des choses qui pourront peut-être, s’il y a eu un petit changement, nous permettre d’arriver à la cohésion sociale et à la paix » explique Aly Maïga, chef de village.
Selon le chef de fraction Aboubacrine Ag Mohamed Elmoctar, « la première recommandation c’est de ramener les pouvoirs des chefs de fraction là où ils étaient avant. La deuxième recommandation, c’est d’avoir une rémunération, parce que le chef de village parfois, il est pauvre et c’est quelqu’un qui reçoit toute personne qui doit venir dans le village. Et si le pauvre qui reçoit n’est même pas en mesure de préparer un repas à son hôte, vous voyez ce que ça fait. On ne peut pas exercer le pouvoir même de chef en tant que pauvre.
Plusieurs autres attentes et recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités maliennes et ses partenaires.
Sory Kondo, Abdoulaye Gozane Diarra
Source: Le Hoggar