Du lundi au mardi, se sont déroulées les épreuves écrites du DEF 2019 (Diplôme d’études fondamentales) sur toute l’étendue du territoire national. Des examens qui ont lieu après une année scolaire très mouvementée.
Le coup d’envoi a été donné par le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, en présence du ministre de l’Education nationale, Témoré Tioulenta, et des différents responsables de l’école malienne, à l’école Mamadou Konaté sise en Commune III du District de Bamako. Et ce, en dépit de nombreuses difficultés décriées par certains qui dénoncent le non-respect de certaines conditions.
«Aujourd’hui est un grand jour, quand on sait d’où l’on vient, et que nous avons failli perdre cette année», dira le Premier ministre Boubou Cissé. Lequel a remercié toutes les bonnes volontés qui se sont investies dans le dialogue pour éviter l’année blanche.
En effet, dans la journée du lundi, juste après le coup d’envoi donné par le Premier ministre, nous avons fait le tour de certains centres d’examen des deux académies afin de recueillir les impressions des uns et des autres. Un exercice très peu aisé dans la mesure où les présidents des centres se sont abstenus de tout commentaire pour des raisons qui leur sont propres.
Au total, ils étaient au nombre de 235.410 candidats répartis entre 1.863 centres qui prenaient part aux épreuves dans 9.379 salles, sous le regard vigilant et attentif de 18.758 surveillants. En Commune VI du District de Bamako, au marché de Sogoniko, le responsable du centre d’examen s’est montré très peu bavard.
«Tout ce que je peux vous dire, c’est comme d’habitude, les candidats sont présents à part quelques retardataires et quelques absents. C’est toujours comme ça. Ceux qui sont présents sont en pleine composition. Et aucun incident majeur pour le moment. La police est présente pour surveiller les sorties et entrées», a-t-il expliqué, refusant que son nom soit mentionné dans notre compte-rendu.
De passage au groupe scolaire Les Futurs Leaders, la responsable du centre, Mme Sidibé, nous tient le même langage : «Rien à signaler pour le moment. Tout se passe bien ici. Sauf que cette année les consignes sont strictes. Aucun visiteur extérieur sans ordre de mission ne doit s’approcher des salles de composition. Et ces consignes sont valables pour tout le monde.»
«Comme vous pouvez le constater, les candidats sont en pleine composition pour les épreuves de cette année. Mais nous déplorons le fait qu’il y ait trop d’erreurs de frappe dans les sujets. Souvent, ce sont des erreurs qui sautent à l’œil, expliquant le fait que ceux qui ont rédigé les sujets l’ont fait soit avec précipitation ou ne se sont pas donné le temps nécessaire pour la relecture. Aussi, il faut dire qu’il y a eu fuite de sujet. Certains candidats ont eu les sujets. Et cela se voit. On se pose toujours la question de savoir comment cela a pu se faire» s’interroge, un surveillant, sous le sceau de l’anonymat.
À l’académie de la Rive droite, les responsables se sont abstenus de tout commentaire face à cette interrogation. Mieux, ils se disent stupéfaits d’une éventuelle fuite de sujet, connaissant les procédures de surveillance et de dispatching des épreuves.
Au ministère de l’Education nationale, le ministre, informé de la fuite des sujets, s’est effondré dans un communiqué, annonçant des sanctions contre certains présidents de centres et surveillants, sans pour autant préciser dans quels centres les fuites de sujets ont été constatées. Nous y reviendrons.
Source : Nouvelle Libération